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Cinquième vague de Covid-19 à l'école : quatre questions sur les nouvelles règles en cas de test positif d'un élève de primaire

La découverte d'un cas positif parmi les élèves n'entraînera plus la fermeture systématique de la classe. Les cours pourront se poursuivre, mais "seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir", a expliqué le ministre de l'Education nationale.

Article rédigé par Yann Thompson
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4 min
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, participe à un point de situation sur le Covid-19, le 25 novembre 2021, à Paris. (THOMAS COEX / AFP)

"Notre boussole reste la priorité d'une école ouverte." Face à la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19 en France, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé, jeudi 25 novembre, un léger "ajustement" des règles sanitaires en maternelle et en élémentaire. 

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Si le protocole sanitaire reste au niveau 2 sur tout le territoire, avec notamment l'obligation de porter le masque pour tous les adultes et pour les enfants dès le CP, la procédure à suivre lorsqu'un enfant est testé positif évolue. Voici ce qu'il faut retenir des annonces du ministre, à la mi-journée, en conférence de presse.

Qu'est-ce qui change pour les élèves ?

"A partir de la semaine prochaine", la découverte d'un cas positif parmi les élèves n'entraînera plus la fermeture systématique de la classe concernée, comme c'était le cas jusqu'ici, a annoncé Jean-Michel Blanquer. Les cours pourront se poursuivre au sein de la classe, mais "seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir".

Les tests pourront se dérouler directement au sein de l'école, grâce à l'intervention d'un laboratoire extérieur. Lorsque l'organisation d'un tel dépistage ne sera "pas possible" dans l'établissement scolaire, il appartiendra aux représentants légaux d'emmener leurs enfants se faire tester en pharmacie ou en laboratoire. Ces tests seront gratuits.

Le ministre a précisé que les modalités pratiques de ce dispositif seraient "précisées" au fil des dix prochains jours. Jean-Michel Blanquer a évoqué une entrée en vigueur de ces règles "dans le courant de la semaine prochaine, de manière différenciée selon les lieux", pour tenir compte notamment des capacités d'intervention des laboratoires

Pourquoi un tel changement ?

Ce nouveau dispositif est inspiré d'une expérimentation menée depuis le début du mois d'octobre dans les écoles de dix départements : tous les élèves y sont testés dès le premier cas positif en classe et "seuls les positifs restent à la maison""Ce dispositif montre sa pertinence" et permet "d'éviter de fermer des classes", estime Jean-Michel Blanquer.

Le ministre entend "suivre les principes" de cette expérimentation, tout en adaptant de manière "souple et pragmatique" les modalités de tests. Dans certains départements "cobayes", où il était prévu un dépistage systématique à l'école, "nous n'arrivons pas à ce que l'ensemble des acteurs nécessaires soient présents dans les 24 heures", reconnaît-il. D'où la décision de faire reposer la charge d'une partie des tests sur les parents et les structures de ville. 

Cet ajustement du protocole "vise à responsabiliser tout le monde de façon à ce qu'il y ait plus de tests réalisés pour les enfants", défend le locataire de la rue de Grenelle. Selon lui, la marge de manœuvre est grande : son ministère est déjà "en capacité de proposer 600 000 tests par semaine" dans les écoles, "mais c'est plutôt autour de 200 00 qui sont faits", faute souvent d'accords des parents. La "carotte" d'un maintien en classe pourrait changer la donne.

Combien de classes sont déjà fermées ?

A l'échelle nationale, 8 500 classes étaient fermées en raison de cas de Covid-19 mercredi 24 novembre, soit près de 2% des 527 200 classes du primaire et du secondaire du pays, a annoncé Jean-Michel Blanquer. Ces fermetures "concernent quasi-exclusivement l'école primaire", a-t-il précisé. Elles n'étaient qu'au nombre de 4 100 le 19 novembre, ce qui signifie qu'elles ont plus que doublé en moins d'une semaine.

Au pic de la crise l'an dernier, la France a compté "jusqu'à 12 000 classes fermées", a rappelé le ministre. Les records ne sont pas atteints, mais "de nombreuses familles sont concernées par les fermetures", a-t-il souligné, évoquant "environ 180 000" ménages. Le nombre d'élèves positifs recensés s'établissait, lui, hier, à 3 200 élèves.

Qu'en est-il au collège et au lycée ?

Dans le secondaire, statu quo. Les élèves vaccinés (qui représentent 75% des 12-17 ans) ont la possibilité de rester en classe, ce qui réduit drastiquement les fermetures. Seuls les cas contacts à risque non vaccinés sont tenus de suivre un enseignement à distance pendant une semaine, a rappelé le ministre.

"Aujourd'hui, au collège et au lycée, la cinquième vague a moins d'impact grâce notamment à la vaccination."

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale

en conférence de presse

Le ministre juge le protocole en place suffisant, d'autant que "la vaccination des professeurs atteint 90%" dans l'Education nationale, au-delà de la moyenne nationale, se félicite-t-il. "L'enseignement secondaire, avec le protocole actuel, peut tout à fait traverser la cinquième vague", estime-t-il.

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