L'académie de Nantes dément avoir demandé aux lycéens de venir en jupe vendredi
Une "action de lutte contre le sexisme", prévue le 16 mai dans 27 lycées, est organisée par des élèves du Conseil académique à la vie lycéenne.
"L'académie de Nantes ne demande pas aux garçons de venir en jupe." Le rectorat a fait cette mise au point, mercredi 14 mai, après la diffusion d'une rumeur sur les réseaux sociaux, reprise par certains médias. Le Figaro a notamment publié un article intitulé "Lycées : l'académie de Nantes invite les garçons à se mettre en jupe le 16 mai".
C'est une "action de lutte contre le sexisme", prévue le 16 mai dans 27 lycées de l'académie (qui en compte 220), qui consistera "principalement en un temps d'échange sur les discriminations sexistes et les moyens éventuels d'y remédier dans la vie du lycée", précise le porte-parole du rectorat.
Cette journée, intitulée "Ce que soulève la jupe", a été "imaginée et organisée par les élus lycéens du Conseil académique à la vie lycéenne (CAVL) avec l'appui des équipes éducatives", indique l'académie de Nantes dans le dossier de presse qui présente l'évènement.
"Il ne s'agit en aucun cas de se déguiser"
Plusieurs groupes de militants opposés à la prétendue "théorie du genre" ont tronqué et déformé l'information, transformant cette invitation en obligation pour les garçons de porter une jupe, ainsi que du rouge à lèvres. Le groupe local "Les Nantais pour la famille" a ainsi appelé à une action de protestation pacifique le 16 mai.
Le président de l'UNI (syndicat d'étudiants classé à droite), Olivier Vial, a relayé la rumeur dans un tweet, mercredi matin, faisant un rapprochement avec le travesti barbu gagnant de l'Eurovision, Conchita Wurst.
L'Académie de Nantes incite les garçons à porter une jupe et du rouge à lèvres vendredi 16 mai. #ConchitaWurstStyle pic.twitter.com/iWywc61ono
— Olivier Vial (@ovial) May 14, 2014
"Il ne s'agit en aucun cas de se déguiser ou d'une journée de folklore, surtout en période d'examens : l'an dernier, pour la première édition, le 12 avril 2013, ce sont surtout des filles qui sont venues en jupe, parfois même, de manière symbolique, sur un pantalon, et chez les garçons, il y a peut-être eu deux ou trois kilts", rectifie encore le porte-parole du rectorat.
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