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Peillon embauche un millier de profs remplaçants pour la rentrée

Sur les 6.770 créations de postes pour la rentrée 2013, il y aura 1.000 postes de remplaçants : 720 pour le primaire et 280 pour les collèges et lycées. L'effort sera ciblé sur les académies les plus en difficulté, annonce le ministre de l'Education.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Des collégiens sans prof de maths
ou de français pendant plusieurs semaines, des écoliers sans maître pendant
quinze jours : le ministre de l'Education veut mettre fin à cette "rupture
du service public d'éducation".
Et annonce la création d'un millier de
postes de profs remplaçants : les trois-quarts en primaire (720), le dernier
quart (280) dans le secondaire (collèges et lycées).

"Quand un enseignant absent n'est pas remplacé au collège ou au lycée,
c'est déjà assez préjudiciable. Mais l'élève peut au moins continuer à aller en
cours dans les autres matières",
justifie Vincent Peillon. À l'école
primaire, "c'est très vite intolérable. Je comprends parfaitement
l'impatience et l'indignation des familles",
poursuit le ministre de
l'Education.

"Quand vous fermez une
classe, vous avez des parents et des élus qui montent au créneau, quand vous
fermez un poste de remplaçant, ça ne se voit pas"
(Christian
Chevalier, SE-Unsa - primaire et secondaire)

Mais le problème ne sera pas réglé "d'un
coup de baguette magique",
prévient Vincent Peillon, évoquant "un
travail de longue haleine"
pour reconstituer un corps de titulaire
remplaçants, qui a payé un lourd tribut à la politique de suppression de postes
de fonctionnaires de Nicolas Sarkozy.
Le problème est particulièrement preignant dans quelques académies — Lyon, Versailles, Bordeaux et Créteil. "Nous agirons partout",  mais c'est là que "l'effort sera ciblé",  annonce le ministre de l'Education.

La FCPE, principale fédération de parents d'élèves, avait tiré le signal
d'alarme il y a plusieurs années en créant le site ouyapascours. "On a
des millions d'heures de cours qui ne sont pas assurées dans le secondaire",

explique son président, y compris dans les matières essentielles
comme les maths, le français et l'anglais. La mesure de Vincent Peillon est donc "un bon premier pas", juge Jean-Jacques Hazan.
En Seine-Saint-Denis, un collectif de parents a calculé qu'entre 3 ans et 16 ans,
un élève perd l'équivalent d'une année scolaire à cause du manque de
remplaçants.

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