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"Le printemps, ce n'était qu'un avant-goût" : à Nanterre, des étudiants souhaitent relancer la mobilisation contre Parcoursup

La faculté de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, a connu plusieurs mois de blocage au printemps dernier. À l'heure de la rentrée, le mécontentement contre le mode d'admission à l'enseignement supérieur n'est pas retombé.

Article rédigé par Alexis Morel - édité par Julien Pasqualini
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un amphithéâtre de l'université de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. (ALEXIS MOREL/RADIOFRANCE)

Au printemps 2018, c'était l'un des épicentres de la contestation étudiante contre la réforme de l'accès à l'université. La faculté de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, fait sa rentrée lundi 10 septembre. Avec 34 000 étudiants, c'est l'une des plus grandes universités d'Île-de-France. 

Pour certains responsables de syndicats étudiants, la colère n'est pas retombée et le combat contre Parcoursup est loin d'être terminé. "Pour nous cette bataille n'est pas finie", assure Victor Mendez, de l'Unef. "Le printemps, ce n'était qu'un avant-goût de la mobilisation et des luttes qu'on va mener face à ce gouvernement. On exige l'inscription de toutes les personnes recalées sur Parcoursup. On pense que ce qu'on a connu, les mouvements de grève dans les universités, c'est exactement ce qu'il faut refaire cette année pour que le gouvernement recule sur toute la ligne."

Un million d'euros de dégâts au printemps

Le syndicat Unef propose une aide juridique pour tous les recalés de Parcoursup. Un stand est installé au milieu du campus de Nanterre. Karim, titulaire d'un bac pro, s'y est rendu. "J'ai été mis en attente tout l'été, j'ai fait 14 vœux, j'ai eu 13 refus, et un en liste d'attente, et je suis 25e", déplore le jeune homme.

Il faut lutter contre Parcoursup, évidemment je serais prêt à me mobiliser

Karim, étudiant

à franceinfo

Au printemps dernier, le mouvement avait coûté un million d'euros de dégâts à Nanterre. Alors le président de l'université, Jean-François Balaudé, ne veut surtout pas revivre ce très mauvais souvenir. "La communauté universitaire a été très éprouvée par les événements du printemps, leur durée, avec les dégradations", assure-t-il. "On ne comprendrait pas que la mobilisation prenne la forme qu'elle a prise entre avril et juillet. Je pense qu'il y a moyen de s'entendre sur ces sujets-là." 

Selon Jean-François Balaudé, une cinquantaine de cas problématiques liés à Parcoursup sont remontés à l'administration, c'est bien moins que l'année dernière avec l'ancienne procédure admission post-bac.

Rentrée sous le signe des revendications à la faculté de Nanterre - un reportage d’Alexis Morel

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