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Education : seule la moitié des enseignants en France sont formés aux nouvelles technologies à des fins éducatives, selon l'Unesco

L'Unesco salue les performances de la France sur la numérisation des ressources scolaires, mais déplore que trop peu d'enseignants soient formés à leur utilisation.

Noémie Bonnin

Radio France

Publié le 26/07/2023 09:13 Mis à jour le 26/07/2023 11:28

Temps de lecture : 2min

Moins de 5% des petits Français utilisent un ordinateurs à l'école chaque semaine. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Seulement la moitié des enseignants en France sont formés aux nouvelles technologies à des fins éducatives, selon un rapport de l'Unesco sur l'usage des nouvelles technologies à l'école dans le monde publié ce mercredi matin. Le sujet a été étudié dans près de 200 pays dans le monde.

>> Suède : après avoir délaissé les manuels scolaires au profit du numérique, le pays fait machine arrière

L’Unesco salue en premier lieu de bonnes performances en matière de numérisation de documents dans l’Hexagone, en évoquant les ressources numériques devenues accessibles pendant les confinements liés à la crise sanitaire, ou encore des plateformes de maths mises à disposition gratuitement. En revanche, seule la moitié des enseignants sont formés convenablement, un chiffre bien insuffisant, selon l’Unesco, mais qui se situe dans la moyenne européenne.

Moins de 5% des élèves ont accès à un ordinateur une fois par semaine

Du côté des élèves, l’organisation a comparé la fréquence d’utilisation d’un ordinateur en cours de sciences pour les enfants scolarisés du CM1 à la 4e. En France, moins de 5% y ont accès une fois par semaine, un chiffre deux fois moindre que la moyenne des pays qui ont le même type de revenu, et sept fois inférieur à celui de la Suède. De manière générale, l’Unesco rappelle que les technologies ne sont que des outils qui doivent servir aux apprentissages. Le Pérou, par exemple, a distribué un million d’ordinateurs mais sans les intégrer à la pédagogie. Les élèves n'ont donc pas progressé.

De manière générale, l'organisation dépendante de l'ONU met en garde contre un investissement à l'aveugle sur ce matériel scolaire. S’il permet parfois d’améliorer l’accès à l’enseignement ou à des ressources, pour des populations reculées dans certains pays, grâce à des bibliothèques en ligne par exemple, ou bien des manuels numérisés, il peut avoir un effet néfaste en cas d'utilisation inappropriée ou excessive.