Lettre de Guy Môquet : l'hommage et les "résistances"
De la station de métro la plus proche jusqu'au lycée où devait initialement se rendre le président Nicolas Sarkozy avant d'annuler sa visite, passants et élèves ne pouvaient manquer les ribambelles d'affichettes arborant le portrait du jeune résistant de 17 ans fusillé par l'occupant allemand en 1941. Des slogans aussi, tels que "Résister se conjugue au présent" déambulaient dans les rues.
A Lille, à l’inverse, une lecture officielle avec dépôt de gerbe a eu lieu au lycée Baggio.
Des manifestations qui n’arrêtent les cérémonies publiques prévues. Ce matin, un hommage a été rendu au jeune fusillé au Mont Valérien, "Lieu des martyrs de la résistance", à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine en présence du secrétaire d’Etat aux anciens combattants. En compagnie d'élèves du lycée Buffon.
Ailleurs en France, la "commémoration" du résistant se fait encore en ordre dispersé. Des enseignants de Besançon, dans le Doubs, ont décidé de lire ce matin la dernière lettre d’une résistant de la région : Henri Fertet, fusillé à l'âge de 16 ans, le 15 septembre 1943. Au séminaire d'enseignement catholique de Walbourg (Bas-Rhin), un débat avec les élèves de terminale a soulevé deux questions: "un président a-t-il le droit de faire l'Histoire" et "l'Etat a-t-il le droit d'imposer une mémoire?" Au lycée Pasquet d'Arles (Bouches-du-Rhône), certains professeurs, comptaient évoquer la résistance de ceux qui militent pour que tous les enfants, même sans papiers, puissent continuer d'être scolarisés en France.
Les enseignants reconnaissent que que la lettre de Guy Moquet est bien évidemment "louable". L'object des diversses "résistances" à son encontre ne portant pas sur le manuscrit en lui-même mais bien sur la manière dont il a été imposé. Et dont il est présenté aux élèves.
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