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Les professeurs font leur rentrée dans une ambiance tendue

Avant les douze millions d'élèves mardi, plus de 800.000 enseignants font leur rentrée ce lundi, dans une ambiance de perplexité face à des réformes qui se font attendre. Sans compter que les professeurs ont vu leur ministre changer cette semaine, avec l'arrivée de Najat Vallaud-Belkacem à l'Education nationale.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Plus de 800.000 enseignants font leur rentrée ce lundi 1er septembre © MAXPPP)

Il y aura cette année 35.000 élèves de plus dans les écoles primaires, et plus de 27.000 dans les collèges et lycées. Les enseignants savent bien que le gouvernement crée des postes - un peu plus de 4.000 pour cette rentrée - mais certains n'ont pas été pourvus, faute de candidats notamment en mathématiques et en lettres, car le métier n'attire plus assez. Et ces postes serviront surtout à compenser la hausse des effectifs ; les classes seront donc très chargées en primaire et en seconde notamment.

"Je serai à l'écoute pour que les choses se passent au mieux. Mais je le dis, il y a une obligation scolaire, il faut que les communes respectent la loi (sur les rythmes scolaires) et nous ne tolèrerons aucune exception. La loi s'appliquera" (Najat Vallaud-Belkacem, sur TF1 dimanche soir)

Il y a ensuite un changement de ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem ayant remplacé Benoît Hamon mardi dernier, à moins d'une semaine de la rentrée. Inédit. Et avec cela, des dossiers qui trainent ; la priorité à l'école primaire et la réforme des rythmes scolaires ont masqué d'autres chantiers comme la réforme du collège ou la refonte des programmes, sans oublier la gestion des ressources humaines dans l'Education nationale. Des dossiers tout aussi urgents pour les syndicats. Bref, à mi-mandat du quinquennat de François Hollande, les enseignants n'ont plus vraiment l'impression d'être une priorité. Plusieurs enquêtes d'opinion montrent même qu'ils sont nombreux à être désabusés. Les syndicats demandent donc, en ce jour de rentrée des professeurs, à Najat Vallaud-Belkacem de passer à la vitesse supérieure.

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