Najat Vallaud-Belkacem : "Pas de polémique inutile dans mon ministère"
Pour sa première interview en tant que ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem a défendu, sur France Info, bec et ongle la réforme des rythmes scolaires, répondu aux critiques de la droite et soutenu le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, dont la nomination est très commentée depuis mardi soir.
"La responsabilité que j'ai ( au ministère de l'Education), c'est de mettre en oeuvre la politique de François Hollande", a expliqué Najat Vallaud-Belkacem. "Il ne faut surtout pas lésiner sur les moyens, faire en sorte que les petits Français réussissent, les mettre dans les conditions pour apprendre le mieux possible" . Et elle a ajouté : "Je tiens à l'égalité des chances en matière de réussite."
Pas question pour la nouvelle ministre de revenir sur la réforme des rythmes scolaires. "Cette réforme a fait l'objet d'une première salve d'expérimentation et plus de 80% des maires étaient très satisfaits", a-t-elle souligné en précisant : "nous allons faire en sorte qu'une souplesse soit laissée aux communes; pour regrouper les activité scolaire sur une seule après-midi ou sur plusieurs journées" .
"Pas de polémique inutile et de débats stériles dans mon ministère"
Interrogé sur les critiques dont elle fait l'objet, la remplaçante de Benoît Hamon a répondu fermement. "La polémique inutile, les débats stériles, l'instrumentalisation insupportable de l'école, n'auront pas de place dans mon ministère", a précisé Najat Vallaud-Belkacem. "Ma responsabilité principale c'est de faire en sorte que les parents aient confiance dans l'école, de faire en sorte que les Français sachent que l'école c'est l'outil numéro 1 au service de l'ambition républicaine. Je ferai en sorte que la communauté éducative, les parents et les enfants, s'y retrouvent". "Ils y apprendront des principes et des valeurs, notamment l'égalité entre les filles et les garçons et ce sont des principes auxquels je tiens plus que tout", a souligné la nouvelle ministre.
Quelles seront ses priorités ? "Ce qui a été engagé est fondamental. Dans ce contexte économique, l'Education nationale est préservée. 60. 000 postes d'enseignants seront créés sur 5 ans", a indiqué la nouvelle locataire de la rue de Grenelle.
Emmanuel Macron est "un homme de gauche"
Sur France Info, Najat Vallaud-Belkacem a également défendu la nomination d'Emmanuel Macron, l'ex-banquier d'affaires qui succède à Arnaud Montebourg au ministère de l'Ecomonie. "C'est un homme de gauche, il a toujours été d'une loyauté et d'une fiabilité à toute épreuve", a t-elle expliqué. Avant d'inviter les critiques à cesser "de juger les gens avant même qu'ils aient commencé à faire leurs preuves".
Avec ce nouveau gouvernement, " nous avons l'équipe qu'il faut. Nous aurons la majorité pour agir", a conclu Najat Vallaud-Belkacem.
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