Les directeurs d'école dénoncent une somme de travail "insurmontable"
Ils sont 7.500 directeurs d'école
(et 800 adjoints) à avoir répondu au questionnaire du deuxième syndicat du
primaire. Si 79 % des directeurs interrogés trouvent leur métier très
intéressant, ils sont presqu'autant, 70 %, à le trouver particulièrement
"épuisant" et "stressant", selon le syndicat SE-Unsa.
Car, hormis les tâches administratives, les
directeurs doivent aussi préparer et animer les conseils d'école, élaborer le
projet d'école, suivre la scolarité de tous les élèves (en particulier ceux qui
ont des difficultés), rencontrer les parents, les élus, la hiérarchie... Des
missions "pléthoriques", relève l'étude, jugées globalement lourdes
et dont la charge devient "insurmontable".
En dehors de Paris où ils sont déchargés à 100 %, près de 90 % des
directeurs et directrices conservent en plus la charge d'une classe, deux à trois jours
par semaine.
Mesures d'urgence
Et la situation ne s'est pas
arrangée au cours des dernières années, avec la suppression des emplois d'aide
administrative (une ou plusieurs journées par semaine pour s'occuper de la "paperasse"). Lancée sous l'ancienne majorité, cette vague de suppressions de postes s'est poursuivie à la
rentrée 2012.
Pointant une "mauvaise qualité
de vie au travail" dont souffrent des directeurs parfois au bord du burn-out,
l'enquête de SE-Unsa montre qu'il y a "urgence" à améliorer les
conditions de travail des directeurs. Le syndicat demande au ministre de
l'Education, Vincent Peillon, d'entamer des négociations sur ce dossier.
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