Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, veut renforcer l'enseignement du latin et du grec
Ouverture de l'enseignement aux lycéens des filières technologiques, développement de l'option en sixième… Le ministre a dévoilé plusieurs mesures dans un entretien au "Point".
"L'héritage gréco-latin est plus utile que jamais", clamait Jean-Michel Blanquer en janvier dernier dans Le Point*. Lundi 15 novembre, le ministre de l'Education nationale affiche de nouveau sa volonté de renforcer l'apprentissage du latin et du grec ancien, dans un entretien* au même hebdomadaire. "Je suis convaincu que nous devons à la fois proposer l'apprentissage des langues anciennes à davantage d'élèves et raffermir les liens entre cet enseignement et les autres disciplines pour en montrer la richesse et les apports", fait valoir le ministre avant une Journée européenne des langues et cultures de l'antiquité mardi à Paris.
L'enseignement optionnel sera notamment ouvert aux lycéens de la voie technologique à la prochaine rentrée scolaire. "Les élèves qui choisissent cette voie pourront ainsi développer leur culture", fait valoir le ministre de l'Education nationale, "mais aussi, par la découverte des langues anciennes, mieux s'approprier leurs spécialités, dont le vocabulaire technique, en santé, en ingénierie, est très largement d'origine antique".
Développer l'option en classe de sixième
Jean-Michel Blanquer veut également développer "l'enseignement optionnel de français et culture antique en classe de sixième, qui plaît beaucoup aux élèves", et l'installation "avant la fin de l'année civile 2021" d'un Conseil supérieur des langues, qui aura pour mission "de réfléchir aux possibilités d'améliorer l'apprentissage des langues, anciennes, vivantes étrangères et régionales, en travaillant spécifiquement leurs 'points de contact'".
Le ministre dit par ailleurs vouloir ouvrir à la rentrée prochaine des sections "Mare nostrum", qui permettront "de favoriser et d'améliorer les apprentissages des langues de la Méditerranée, qu'elles soient anciennes, étrangères ou régionales", en rendant possible pour un élève d'"apprendre conjointement le latin, l'italien et l'occitan dans une dynamique interdisciplinaire".
Il ajoute que des missions seront directement "installée[s] dans chaque académie à la rentrée prochaine". Placées sous l'autorité des recteurs, elles permettront "de suivre les conditions d'enseignement, garantir leur qualité et leur continuité du collège au lycée". Par ailleurs, le ministre publiera mardi une déclaration conjointe avec les ministres italien, chypriote et grec chargés de l'Education, "visant à renforcer la coopération européenne autour du latin et du grec ancien".
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