Le coût de la rentrée étudiante augmente encore
Droits universitaires, assurances, livres,
classeurs, et autres fournitures scolaires, tout cela va coûter plus cher cette
année aux étudiants français. 2% de plus que l'an dernier selon deux études, la
première de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) et l'autre
du syndicat Unef. L'inflation est elle de 1,1% sur un an selon l'Insee.
En moyenne, à Paris, un étudiant
devra débourser 2.787 euros en septembre pour faire face à ces
dépenses spécifiques de rentrée ajoutées aux dépenses courantes et dans les grandes
villes universitaires, 2.370 euros.
Les dépenses de santé en hausse
La santé coûte de plus en plus cher.
La Fage déplore "un renoncement aux soins toujours plus important chez
les étudiants " et demande au gouvernement d'ouvrir le dossier de la
mutualité étudiante.
En effet, les complémentaires santé
ont augmenté de 38% en dix ans coûtant en moyenne 274,50 euros cette année aux
étudiants, 13% de plus en un an d'après les calculs de la Fage. Pendant ce
temps, les cotisations obligatoires à la Sécurité sociale étudiante,
cotisations fixées par l'Etat, augmentent de 4 euros cette année.
La Fage dénonce "des tarifs en
augmentation constante et la vente de produits d'assurances inutiles ou des
délais de remboursement ahurissants qui peuvent mettre en difficulté un
étudiant sur plusieurs mois ". Les mutuelles étudiantes sont d'ailleurs désormais montrées du doigt par la Cour des comptes.
Plus de la moitié du budget pour le logement
Le logement reste le poste de
dépense le plus important. Le loyer représente plus de la moitié du budget
mensuel d'un étudiant en région parisienne. Et pourtant, ils sont en baisse,
une baisse très légère de 2% en moyenne. "Les charges locatives explosent
ce qui fait que toutes les dépenses hors loyers sont de moins en moins
supportables pour les étudiants ", explique Emmanuel Zemmour, le président
de l'Unef.
Résultat, une année d'étude hors
domicile parental coûte entre 10.500 et 15.500 euros selon les calculs de l'Unef
qui remarque que les étudiants peuvent de moins en moins compter sur la
solidarité familiale dans le contexte de crise économique.
Pour payer leurs
études, ils sont donc la moitié à travailler et de plus en plus à renoncer aux
soins médicaux. La Fage affirme également que cette hausse des dépenses liée
aux études conduit "de plus en plus de jeunes issus des classes sociales
les plus populaires à rester à la porte de l'université ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.