Cet article date de plus de dix ans.

Le calendrier scolaire calé jusqu'en 2017

Les dates des rentrées et vacances scolaires ont été publiées vendredi au Journal officiel (JO). Le calendrier établi pour trois ans avait pourtant été fortement contesté le 16 janvier lors de son examen par le Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Le ministre de l'Education nationale s'est dit prêt à discuter de quelques ajustements, mais pas avant 2015.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Maxppp)

Les calendriers scolaires se préparent longtemps à l'avance
pour regrouper trois années, une habitude prise pour faciliter l'organisation
des établissements, des familles et de l'économie touristique. Il est toujours âprement
discuté et rarement apprécié par la communauté éducative, représentée au Conseil
supérieur de l'éducation (CSE), porteur d'un avis consultatif et non pas
décisionnaire. La version 2014-2017 n'a pas dérogé à la règle : la semaine
dernière, le vote du CSE a été largement défavorable à la dernière mouture du calendrier scolaire.

Le dernier mot revient au ministère de l'Education nationale. Il a trouvé son point final vendredi avec la parution des dates au Journal
officiel. Le calendrier ne serait pas autant figé. En septembre 2013, le ministre Vincent Peillon s'était dit prêt à ouvrir des discussions à partir de 2015.

 

Les dates qui froissent parents et enseignants

La rentrée des élèves est prévue les lundi 1er septembre
cette année et 31 août en 2015, puis le jeudi 1er septembre en 2016.
La rentrée, des enseignants cette fois, est prévue à la fin du mois d'août de
2014 à 2016 : ce sera le vendredi 29 août cette année. De nombreux
enseignants auraient préféré une rentrée au mois de septembre.

Ce n'est pas, loin s'en faut, le seul reproche fait au
calendrier. Des fédérations de parents d'élèves et des syndicats d'enseignants
regrettent des périodes jugées "déséquilibrées". Ils citent en
exemple celle de 2015, pendant laquelle les élèves de la zone A (académies de Caen,
Nancy-Metz ou encore Lyon) enchaîneront 10 semaines de cours avant les vacances
d'été. Des parents jugent ce rythme très éloigné de la suite idéale : deux semaines de
vacances et sept semaines de cours.  

Les dates qui fâchent la montagne

Les professionnels du ski ont certes obtenu une modification
sur le calendrier avant le vote du Conseil supérieur de l'éducation, mais ils
ne sont pas satisfaits pour autant. Selon Laurent Reynaud, le délégué général de
Domaines skiables de France (DSF), "les vacances de printemps restent
tardives" et seules, celles de l'année 2017 ont été légèrement modifiées,
pour s'achever le 9 mai.

Depuis 2010, ces congés scolaires de printemps tombent après la
fermeture de la plupart de stations, ce qui aurait fait chuter leur
fréquentation de 70% depuis cette date. Les professionnels du
ski avaient reçu en 2013 le soutien du président du Medef Pierre Gattaz et
celui d'une soixantaine de parlementaires UMP, PS et PRG : des soutiens
mais pas l'oreille de Vincent Peillon. Le seul espoir des professionnels de la
montagne réside dans la porte laissée entrebâillée par le ministre de l'Education
nationale, prêt au dialogue en 2015 : "Si ces discussions nous amènent à
modifier, nous modifierons". 

Oeuvres liées

{% document %}

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.