EnFrance, quelque 100.000 jeunes de moins de 20 ans sont atteints d'autisme. Al'occasion de la journée mondiale contre l'autisme, la ministre déléguéechargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion Marie-ArletteCarlotti doit annoncer un troisième plan intergouvernemental contre l'autisme,pour la période 2013-2017. Le précédent avait été établi pour les années 2008 à2010.Lanouveauté qui pourrait marquer ce plan de lutte serait un changement d'approcheface à ces troubles du comportement, dépistés en général assez tard (en moyenneà l'âge de six ans) chez les enfants. Jusqu'à présent, l'approche favorisée en Franceest psychiatrique, inspirée par la psychanalyse, qui présente l'autisme commeune "psychose infantile". Le nouveau plan pourrait mettre l'accentsur une approche comportementale et éducative.Favoriserla scolarisation dès la maternelle C'estce que défendent depuis des années plusieurs associations de parents. Samedi,quelque 300 parents d'enfants autistes ont manifesté à Paris, à l'appel de l'associationVaincre l'autisme, pour protester contre cette approche psychiatrique."Nous demandons des moyens pour les méthodes innovantes, qu'on a mises enplace et qui marchent", explique le président de l'association, M'HammedSajidi. "La France a 40 ans de retard" sur les pays anglo-saxons qui favorisentl'approche éducative, ajoute-t-il.Dansun entretien accordé au Figaro ce mardi, Marie-Arlette Carlotti promet de mettrel'accent sur l'éducation. "Nous proposerons la scolarisation en écolematernelle dès la plus jeune enfance, avec un encadrement éducatif etmédico-social spécifique ", précise-t-elle.Des"centres de répit " pour aider les parents Celadevrait aussi passer par une augmentation des moyens dédiés au diagnostic,passant notamment par une formation adaptée des personnels de la petiteenfance. Ces mesures, selon le Figaro, "s'appuient sur le rapportpublié en mars 2012 par la Haute autorité de santé qui recommande une prise encharge fondée sur une approche éducative et comportementale ".L'aideaux parents devrait également avoir sa place dans ce plan : "Notreobjectif est par ailleurs de renforcer les services d'intervention à domicilequi accomplissent un travail formidable ", déclare la ministredéléguée. Outre un portail d'information sur Internet et des propositions deformations, le ministère devrait également mettre en place des "centres derépit" : "Les enfants y sont accueillis quelques jours, ce quipermet aux enfants de souffler et de reprendre des forces. Aujourd'hui, la Francene compte que 40 places ", explique Marie-Arlette Carlotti.