Suicide de Dinah : la famille dépose une nouvelle plainte avec constitution de partie civile
Deux enquêtes pour harcèlement et recherche des causes de la mort avaient été ouvertes à la suite du suicide de Dinah 14 ans, harcelée à l'école. Mais la procureure de Mulhouse a classé le dossier. La famille déplore qu'"aucune des conversations des élèves sur les réseaux sociaux n'a été exploitée".
Après le classement sans suite de l'affaire fin septembre, la famille de Dinah Gonthier dépose une nouvelle plainte avec constitution de partie civile auprès du tribunal judicaire de Mulhouse (Haut-Rhin), a fait savoir jeudi 10 novembre l'avocate de la famille Me Laure Boutron-Marmion. Une plainte pour des faits constitutifs "de harcèlement moral et complicité de ce délit, provocation au suicide, omission de porter secours et homicide involontaire", selon le communiqué de l'avocate de la famille de Dinah Gonthier.
Après une première tentative de suicide en mars 2021, Dinah, scolarisée en classe de seconde, avait été retrouvée pendue au domicile familial de Kingersheim (Haut-Rhin), près de Mulhouse, dans la nuit du 4 au 5 octobre 2021. La famille de l'adolescente affirmait qu'elle avait été victime de harcèlement scolaire.
Ni le téléphone de Dinah, ni les réseaux sociaux n'ont été exploités
Le parquet de Mulhouse avait ouvert deux enquêtes pour harcèlement et recherche des causes de la mort mais la procureure de Mulhouse (Haut-Rhin) a classé le dossier sans suite le 30 septembre dernier, après une enquête exhaustive mais non concluante. Après ce classement sans suite, l'avocate de la famille avait la possibilité de déposer un recours auprès du procureur général ou de déposer une plainte avec constitution de partie civile. La seconde option a donc été retenue.
En effet, la famille de Dinah et leur avocate "ne conçoivent pas que l'on puisse classer sans suite une enquête inachevée". Me. Laure Boutron-Marmion regrette notamment que l'exploitation "du téléphone de Dinah n'a pas été réalisée sur toute la période de la classe de 3e" et qu'"aucune des conversations des élèves sur les réseaux sociaux n'a été exploitée par les enquêteurs malgré les demandes de la famille en ce sens".
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