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Guy Môquet: commémoration allégée

Un an après les controverses pédagogiques et politiques sur la lettre de Guy Môquet, la commémoration du résistant sera discrète cette année dans les lycées, fondue dans les initiatives de la "Semaine de l'Europe à l'école".
Article rédigé par franceinfo
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"C'est devenu un non-événement, on n'en parle plus du tout. Le gouvernement a sagement renoncé à la grande cérémonie nationale et compassionnelle, c'est tant mieux", confie Thierry Cadart, du Sgen-CFDT (2e syndicat enseignant dans les collèges et lycées).

Un an après, on est loin de la la polémique autour de la fameuse lettre de Guy Môquet, que Nicolas Sarkozy voulait faire lire à tous les lycéens, en début d'année scolaire. De nombreux enseignants avaient refusé de se plier à cette prescription du chef de l'Etat mettant en avant "l'émotion" et accusant le pouvoir politique de "récupération" de l'un des symboles de la résistance. Guy Môquet, alors âgé de 17 ans avait écrit ce courrier à sa famille depuis sa prison, avant d'être fusillé par l'occupant allemand le 22 octobre 1941, avec d'autres résistants communistes, à Châteaubriant, près de Nantes.

"On n'est plus du tout dans la configuration de l'an dernier, je n'ai pas de remontées de collègues disant qu'ils ont eu des pressions pour organiser cette lecture. Le cadre est beaucoup plus large, ce sont les projets de la Semaine de l'Europe qui priment", explique Roland Hubert, du Snes-FSU (majoritaire).

Dans les textes officiels transmis en début d'année scolaire par le ministère de l'Education, les proviseurs sont en effet tenus, dans le cadre de la Semaine de l'Europe à l'école, "d'honorer le souvenir de Guy Môquet et de ses 26 compagnons". Xavier Darcos a toutefois prévu de se rendre au mémorial du Mont Valérien (Hauts-de-Seine), avec des lycéens, dont certains issus de classes européennes, pour une cérémonie qui évoquera aussi "les jeunes résistants européens victimes du nazisme".

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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