Grève dans l'Éducation : "Il faut geler ces suppressions de postes et donner plus de moyens aux collèges et aux lycées" , plaide le SNES-FSU
Pour Sophie Vénétitay, les besoins des établissements seront accrus à la rentrée prochaine en raison du Covid-19. "Il faudra s'assurer que les élèves ne décrochent pas, pour permettre à tous de réussir leur scolarité", alerte la secrétaire générale du syndicat enseignant.
"Dans les collèges et les lycées on est sur une tendance aux suppressions de postes depuis 2017, avec des conséquences très concrètes, des langues en moins, des options artistiques en moins", déplore jeudi 4 février sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du syndicat enseignant SNES-FSU. Son syndicat ainsi que la CGT et Solidaires, organisent jeudi une journée de mobilisation interprofessionnelle pour la défense de l'emploi. Ils dénoncent la suppression de 1 800 postes à la rentrée prochaine.
"Beaucoup de cafouillages" sur le protocole sanitaire
Sophie Vénétitay donne l'exemple d'un collège du Havre qui "s'est mobilisé pour ne pas perdre son dispositif d'accueil pour élèves dyslexiques, voilà où on en est en ce moment dans l'Éducation nationale avec une réduction de l'offre de formation préjudiciable pour les élèves". Selon la secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, "il faut geler ces suppressions de postes et donner plus de moyens aux collèges et aux lycées".
Après une année scolaire marquée par le Covid-19 et les cours à distance pour certains élèves, le besoin d'enseignants et d'heures de cours sera particulièrement accru à la rentrée explique la syndicaliste : "On va devoir revenir sur des points du programme pour s'assurer que les choses sont bien maîtrisées par les élèves et qu'on peut poursuivre l'année comme il faut.
"Cette année n'est pas normale quoi qu'en dise le ministre. Il faudra s'assurer que les élèves ne décrochent pas, pour permettre à tous de réussir leur scolarité."
Sophie Vénétitayà franceinfo
En ce qui concerne la mise en place du nouveau protocole sanitaire dans les établissements scolaires, la secrétaire générale adjointe du SNES-FSU fait état de "beaucoup de cafouillages, beaucoup d'incompréhension et un manque d'information sur les tests". Sophie Vénétitay affirme que de nombreux collègues enseignants n'ont pas accès aux tests promis par le ministère de l'Éducation nationale. Elle évoque également "des situations avec des élèves positifs et un manque d'information, une absence de traçage voire d'isolement des élèves et des cas contacts."
"Il faut vraiment passer aux actes. Il y a eu trop de temps perdu dans la gestion du Covid-19 dans l'Éducation nationale", poursuit-elle. "Il faut aller beaucoup plus vite dans la prévention et dans la protection."
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