Examens retardés dans les universités en grève ?
François Fillon a déclaré ce matin sur France Inter que sur une centaine d'universités, "20 à 25 sont affectées par le mouvement". "Dans ces sites, dans certains cas, les examens ne pourront pas se tenir à la date prévue", a-t-il ajouté. Ils seront "retardés de quelques mois" après des "cours de rattrapage".
Selon M. Fillon, "le gouvernement n'acceptera jamais, de même qu'une grande partie de la communauté universitaire, que les examens soient bradés" , ce serait "catastrophique pour l'avenir de l'université française, pour sa réputation, pour son image dans le monde et donc pour ses étudiants qui auraient des examens au rabais".
Le Conseil des ministres a adopté aujourd’hui le décret controversé modifiant le statut des enseignants-chercheurs, à l'origine de la grogne persistante de ces personnels dans les universités, a annoncé le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.
_ Les suppressions de postes prévues ont été temporairement annulées et la réforme de la formation des futurs enseignants n'est toujours pas arrêtée.
La première version du décret, transmise au Conseil d'Etat en janvier, avait été l'un des éléments déclencheurs de la fronde des enseignants-chercheurs dans les universités. Le texte avait ensuite été réécrit à la demande du Premier ministre François Fillon. La nouvelle version a été transmise récemment au Conseil d'Etat par le ministère de l'Enseignement supérieur.
Le décret, ainsi que deux autres validés simultanément par le Conseil d'Etat, portant sur les règles de classement des personnes nommées dans les corps d'enseignants-chercheurs et sur le Conseil national des universités, sera publié accompagné de circulaires d'application, selon la même source. Les trois textes permettront la mise en œuvre de la revalorisation des carrières d'enseignants-chercheurs, a-t-on ajouté.
Les opposants au décret, y compris dans sa nouvelle version, comme le Snesup-FSU, premier syndicat de l'enseignement supérieur, et le collectif Sauvons l'université (SLU), entendent dénoncer un "passage en force" du gouvernement. Le projet, "loin de protéger les enseignants-chercheurs et de préserver les libertés scientifiques et pédagogiques (...) les exposerait plus encore aux pressions locales et à la concurrence avec leurs propres collègues", affirme dans un communiqué le Snesup-FSU qui renouvelle son appel à le retirer. Le texte introduit la possibilité de moduler le service des enseignants-chercheurs, entre cours, recherche et autres tâches.
- François Fillon, sur France Inter ce matin :
François Fillon - France Inter
envoyé par franceinter
Caroline Caldier, avec agences
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