Enseignement supérieur : quatre universités sur cinq risquent de terminer l'année en déficit, selon le Snesup-FSU

Quatre universités françaises sur cinq risquent de terminer l'année en déficit, a appris franceinfo jeudi 19 septembre, auprès du Syndicat national de l'enseignement supérieur Snesup-FSU. Selon le syndicat, 60 universités prévoient d'être dans le rouge fin 2024 sur un ensemble de 75. Elles étaient une quinzaine en 2022 et une trentaine l'année dernière.

Cette situation est la conséquence des baisses de crédits alloués par l'Etat. Après les 900 millions d'euros d'économie demandées aux universités françaises en début d'année dernière, il est question pour 2025 de 500 millions supplémentaires. Une somme à confirmer par le nouveau gouvernement.

Des "conséquences gravissimes sur les conditions de travail"

Pour les sites en difficulté, la solution passe, selon le syndicat, par la mise en place de plans de rigueur, comme ne pas remplacer les départs en retraite des enseignants ou nommer à leur place des contractuels, ou baisser le nombre des personnels administratifs. "Cela crée une tension et une charge de travail accru pour les personnels enseignants et les chercheurs", explique Anne Roger, secrétaire générale du Snesup-FSU. Elle pointe les "conséquences gravissimes sur les conditions de travail".

Anne Roger évoque encore "les coupes sur le chauffage, sur les photocopies, le matériel informatique qui ne fonctionne pas", ainsi que les projets de rénovation des bâtiments "qui sont indispensables avec la transition écologique", certains établissements étant "des passoires thermiques".

Ces baisses de crédits ont aussi des conséquences sur les conditions d'étude des jeunes, avec des TD surchargés, des cours censés se mener en petits groupes, mais qui dépassent de plus en plus les 35, 40 voire 60 étudiants à certains endroits.