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Encore un plan d’action contre le décrochage scolaire

La ministre souhaite rendre le redoublement "exceptionnel" et permettre à ceux qui ont quitté l’école précocement d’être repris en charge. Elle a annoncé vendredi une enveloppe de 50 millions par an. Ces dernières années, la France a empilé les dispositifs mais le nombre d’élèves "décrocheurs" reste stable.
Article rédigé par franceinfo
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  (Najat Vallaud-Belkacem a annocé vendredi un énième plan d'action contre le décrochage scolaire © Maxppp)

C’était l’un des objectifs annoncés par le candidat Hollande en 2012 : réduire de moitié le nombre des 140 000 à 150 000 élèves qui interrompent leurs parcours scolaire chaque année en France. Pour y parvenir la ministre de l’Education nationale entend mettre l’accent sur la prévention. "Les enseignants auront une formation au repérage des signes annonciateurs du décrochage et des outils pédagogiques pour y faire face" a expliqué au Parisien Mme Vallaud-Belkacem.

Des redoublements exceptionnels

Autre axe de ce plan : le redoublement qui deviendra une décision "exceptionnelle", en accord avec les parents ou l’élève lui-même s’il est majeur et entraînant un accompagnement spécifique.  Il interviendra désormais pour "pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires".

Enfin les élèves entre 15 et 18 ans en graves difficultés se verront proposer une "formation initiale personnalisée". "Pris en charge par un tuteur, toujours sous statut scolaire, ils pourront faire un stage de découverte en entreprise, un service  civique, le temps de mûrir un projet et de trouver une solution de formation adaptée" a expliqué la ministre.

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Le troisième plan en 5 ans

Déjà en 2009, dans le cadre d’un énième plan, le ministre Xavier Darcos annonçait le recrutement de 5000 agents médiateurs avec pour objectif de faire chuter de 10% le nombre d’élèves "décrocheurs". En 2012, c’était au tour de Luc Chatel d’annoncer des plateformes pour repérer les élèves à risque, avant que Vincent Peillon ne présente son propre plan proposant aux jeunes sans diplôme d’effectuer un service civique. En 2013, 23 000 jeunes ont été "raccrochés". Le but était d’en faire autant en 2014.

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"Le décrochage signifie pour un jeune ne pas maîtriser son destin, le subir, et se retrouver au chômage" , mais "aussi, pour beaucoup, la pauvreté voire la grande pauvreté, donc il fallait que les pouvoirs publics agissent" , a expliqué Mme Vallaud-Belkacem sur RTL.

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