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Éducation : l'origine sociale est déterminante dans la trajectoire scolaire des enfants, selon une note d'analyse de France Stratégie

Les inégalités ne reculent pas à l'école. Au contraire, elles s'aggravent du collège au lycée, selon un rapport publié mercredi.
Article rédigé par franceinfo - Paola Guzzo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les inégalités liées à l'origine sociale s'accélèrent au collège? (ARNAUD LE VU / HANS LUCAS)

Une nouvelle note d'analyse de France Stratégie, un service autonome de Matignon, intitulé "Poids des héritages et parcours scolaires" et publiée mercredi 6 septembre, détaille la manière dont se forment les inégalités tout au long de la scolarité. De la maternelle à la sortie du lycée. Les autrices ont observé trois facteurs : l'origine sociale (la catégorie socio-professionnelle des parents), le genre et l'ascendance migratoire (origine des parents).

>> L'uniforme à l'école permet-il d'atténuer les inégalités entre les élèves ?

L'origine sociale est déterminante dans la trajectoire scolaire des enfants français, c'est le constat principal des autrices du rapport. Les élèves issus de familles plutôt défavorisées vont davantage redoubler ou se diriger vers des filières professionnelles par exemple. Et ce, même si ce sont de bons élèves ou s'ils ont eu la mention très bien au bac. Ils seront en effet un peu moins d'un quart à aller en classe préparatoire, contre la moitié pour les élèves issus de familles très favorisés.

La note mentionne aussi les parcours prestigieux dans lesquels il y a aussi moins de filles, qui sont pourtant meilleures à l'école, mais font des choix de parcours moins valorisés. 

Repenser les politiques éducatives

Les inégalités liées à l'origine sociale et au genre existent un petit peu moins à la maternelle. Mais elles se creusent à l'école primaire, s'accélèrent au collège et s'aggravent au lycée. Les autrices ont pensé ce rapport comme une base sur laquelle s'appuyer pour repenser les politiques éducatives. Selon elles, il existe des enfants qui ont besoin d'aide et qui ne sont pas forcément en réseaux d'éducation prioritaire.

Un autre rapport est en cours de rédaction, il a été commandé par l'Assemblée nationale et s'intéressera aux impacts des inégalités scolaires sur la mobilité sociale des jeunes.

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