Deux jours "au sommet" sur les violences scolaires
Xavier Darcos avait donc convié aujourd'hui au ministère collectivités locales, parents d'élèves et chefs d'établissements à une rencontre sur "la lutte contre l'intrusion d'armes" en milieu scolaire. Un rendez-vous préparatoire à une réunion demain de Nicolas Sarkozy et des "principaux acteurs de la sécurité, de la chaîne pénale et de l'Education nationale".
La rencontre a duré un peu plus d'une heure, le temps pour le ministre de l'Education de lister ses propositions : fouille des élèves, installation de portiques, mise en place d'une "force mobile d'agents" pour intervenir dans des situations d'urgence ou encore caméras de surveillance. Xavier Darcos propose également des sanctions financières contre les parents démissionnaires.
Ces pistes de réflexion seront soumises demain au chef de l'Etat. "On ne pourra pas mettre ça partout et ce ne sera sans doute pas nécessaire, mais il ne faut pas l'exclure", a conclu le ministre, à l'issue de la réunion.
Nombreuses critiques
Les critiques face à ces idées ne sont pas venues que des syndicats enseignants - qui n'étaient d'ailleurs pas conviés à la réunion de ce matin - mais des rangs mêmes du gouvernement.
C'est par exemple la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie qui a dit qu'elle ne croyait "pas à une généralisation des portiques dans toutes les écoles" et ne voulait pas
"installer des commissariats dans les écoles, ni morceler les forces de police pour créer une brigade spéciale pour chaque problème".
Quant au Haut commissaire à la Jeunesse Martin Hirsch, il s'est prononcé "contre" une fouille "systématique" des sacs à l'école.
Matteu Maestracci, Gilles Halais, avec agences
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