Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "une défaite pour l’école et la République" selon Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 22 min
Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "une défaite pour l’école et la République" selon Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie
Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "une défaite pour l’école et la République" selon Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "une défaite pour l’école et la République" selon Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
franceinfo
Didier Lemaire, ancien enseignant de philosophie, placé plusieurs mois sous protection policière, est présent sur le plateau du 19/20 info, mercredi 27 mars. Il y évoque la question de la protection du personnel enseignant, alors qu'un proviseur menacé sur les réseaux vient de quitter ses fonctions pour des "questions de sécurité".

Didier Lemaire avait écrit une lettre ouverte après la mort de Samuel Paty, à la suite de laquelle il est devenu une cible de la mouvance islamiste. L’ancien professeur de philosophie avait vécu de longs mois sous protection policière. Face à la situation du proviseur du lycée Maurice-Ravel, il dit ressentir  "de la tristesse" et "de la colère". "Parce qu’il y a là un scandale d’État. (...) Le proviseur n’a pas été protégé", dit-il, estimant, en reprenant les mots de Gabriel Attal, qu'il s'agit d'une "défaite pour l’école et la République."

"De nombreux enseignants sont déplacés sans que cela se sache"

Il estime que le gouvernement aurait dû "mettre en place des mesures de sécurité jusqu’au moment de la retraite" du proviseur. Ce dernier a rédigé un courrier dans lequel il explique que sa décision de partir est liée aux menaces qui pèsent sur lui depuis un mois, alors qu'il devait prochainement partir à la retraite. 

Didier Lemaire rappelle qu'il existe une protection "fonctionnelle, qui est une protection juridique" et qui peut être suivie d'un "accompagnement policier." Il explique enfin que suite à des menaces ou des altercations,"de nombreux enseignants sont déplacés sans que cela se sache, parce qu'eux-mêmes ne veulent pas le faire savoir pour pouvoir continuer à travailler."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.