Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "Ce n’est pas que le problème de l’Éducation nationale", estime un docteur en sciences politiques

Publié
Durée de la vidéo : 12 min
Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "Ce n’est pas que le problème de l’Éducation nationale", estime un docteur en sciences politiques
Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "Ce n’est pas que le problème de l’Éducation nationale", estime un docteur en sciences politiques Démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : "Ce n’est pas que le problème de l’Éducation nationale", estime un docteur en sciences politiques (France info)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
franceinfo
Hugo Micheron, docteur en sciences politiques rattaché au CERI, spécialiste du terrorisme auteur de l’essai "La colère et l’oubli", est revenu sur la démission du proviseur au lycée Maurice-Ravel suite à des menaces de mort.

Pour Hugo Micheron, docteur en sciences politiques rattaché au CERI, spécialiste du terrorisme, cette démission "s’inscrit dans un contexte ou l’Éducation nationale et l’école sont, depuis 2016, depuis le déclin de Daech en Irak, la cible de campagnes de propagande de Daech." Il revient également sur les cas de Samuel Patty et de Samuel Bernard. L’école est d'après le spécialiste visée parce que "perçue comme le temple de la transmission des valeurs républicaines. C’est tendanciel, ce n’est pas anecdotique", avertit l’auteur. 

"Une guerre mondiale informationnelle"

Il invite à se poser la question des réseaux sociaux à un niveau politique : "Quand on voit que Tik Tok est la première source d’information des 15-25 ans et que le contenu, en ce qui concerne le contenu religieux, est disproportionnellement salafiste, on a un souci. On peut rajouter une heure de cours, mais si les enfants passent quatre heures sur Tik Tok, ils vont avoir des vues très différentes de ce qui leur sera enseigné en classe." 

Selon Hugo Micheron, "le djihadisme, c’est aussi en dehors des attentats : c’est une menace idéologique par des canaux très identifiés comme les piratages, les réseaux sociaux et les mails". "On est dans une guerre mondiale informationnelle qui ne dit pas vraiment son nom", conclut le docteur en sciences politiques. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.