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Déjà appliqué, Parcoursup est examiné au Sénat : "On nous met devant le fait accompli", dénoncent les communistes

Le projet de loi réformant l'accès à l'université doit être examiné à partir de mercredi au Sénat, où les réactions sur le banc des élus communistes s'annoncent très vives.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'hémicycle du Sénat en novembre 2017 (illustration). (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Après l'Assemblée nationale en décembre dernier, l'examen du projet de loi sur les règles d'accès à l'université, qui comprend Parcoursup, débute mercredi 7 février au Sénat. Les débats, prévus sur deux jours, promettent d'être houleux puisque les sénateurs communistes ont déposé un recours auprès du Conseil d'Etat, la semaine dernière.

Une réforme en accéléré qui dérange 

Les sénateurs communistes trouvent insensé que la réforme de l'accès à l'université soit déjà mise en œuvre, alors que le projet de loi n'a pas encore été discuté au Sénat. Depuis deux semaines déjà, les élèves de classe de terminale remplissent leurs vœux de formation pour l'année prochaine sur la plate-forme Parcoursup, avec les nouvelles règles.

En l'absence de loi, c'est pour le moment un arrêté qui sert de texte officiel. Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, pointe le processus mis en place par la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. "La ministre commence par l'arrêté et après, elle nous met devant le fait accompli. Elle nous demande de voter la loi pour que son arrêté puisse être appliqué", déclare l'élu PCF.    

C'est un monde de fous. On teste des formules qui permettent d'aller encore plus vite dans la promulgation de la loi et de passer au-dessus du Parlement.

Pierre Ouzoulias, sénateur PCF

à franceinfo

"Le Parlement, c'est embêtant et ça ne plaît pas, ironise le sénateur communiste. Ce sont des gens qui réclament des discussions politiques, des discussions sur le fond."   

Le gouvernement rétorque qu'il est obligé d'aller vite sur cette réforme, en argumentant sur le calendrier : l'année scolaire est déjà bien avancée et les lycéens de terminale doivent savoir dans moins de cinq mois dans quelle formation ils poursuivront leurs études. 

Le projet de loi réformant l'accès à l'université attendu de pied ferme par les sénateurs communistes - un reportage de Solenne Le Hen

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