Au-delà des médailles, un <i>"code de la paix scolaire"</i>

La remise de médailles aux bacheliers n’est pas seulement un effet d’annonce, comme le dénoncent les syndicats d’enseignants, de parents d’élèves et de lycéens. Les expériences de ce type menées dans plusieurs académies, comme Créteil, rencontrent un vif succès. C’est en tout cas ce qu’affirme le ministre de l’Education nationale. Cette mesure a pour but de revaloriser l’examen et de reconnaître le mérite des élèves les plus défavorisés.

Par ailleurs, Xavier Darcos a annoncé la mise en place d’un “code de la paix scolaire”. Un règlement intérieur qui serait commun à tous les établissements en cas de dégradation, de violence ou de problème de comportement. Ce code devra répondre à “trois principes” : la recherche systématique de la responsabilité civile, l’abandon de l’exclusion et l’accélération des mesures disciplinaires. Le projet est déjà en cours de rédaction et a été confié à Laurent Huet, substitut du procureur au Tribunal de grande instance de Paris.

Ces deux mesures s’inscrivent dans la réforme des lycées dont Xavier Darcos a présenté les grandes lignes en juin dernier et qu’il doit préciser avant la fin de l’année. Une réunion nationale de délégués des élèves de tous les lycées de France sera organisée, dans le courant du mois d’octobre, pour que les lycéens "s’emparent" du débat, avait déjà annoncé jeudi dernier le ministre.

Les premières réactions ne sont pas enthousiastes : le PS parle "d'effet d'annonce", les lycéens considèrent que les médailles relèvent du gadget (écouter l'interview de Florian Lecoultre ci-dessous), et les proviseurs estiment que tout cela va leur "compliquer le travail"...

Elsa Nathan