La ministre de l'Enseignement supérieur annonce la création de 10 000 places supplémentaires dans le supérieur
Dans un entretien accordé au "Figaro", Frédérique Vidal explique que cet investissement cherche à "anticiper de façon pérenne la demande des étudiants".
Le gouvernement va créer 10 000 places supplémentaires dans l'enseignement supérieur, notamment dans les IUT où la demande est particulièrement forte, annonce Frédérique Vidal dans un entretien au Figaro. La ministre de l'Enseignement supérieur rappelle que la création de 21 000 places supplémentaires cette année, en BTS et à l'université, a déjà été actée.
"Avec le Premier ministre, qui a rencontré la Conférence des présidents d'université fin avril, nous avons pris un engagement : ne pas reproduire les erreurs passées et anticiper de façon pérenne la demande des étudiants", assure-t-elle. "Nous avons donc décidé d'investir dès maintenant, avec la création de 10 000 places supplémentaires pour 2018-2019", poursuit Frédérique Vidal, parlant d'un investissement "inédit".
"Forte demande en direction des IUT"
Ces places devront correspondre aux besoins remontés par les établissements et aux demandes des étudiants. "Nous avons ainsi une forte demande en direction des IUT, qui coïncide avec la demande de plus en plus forte en direction des formations courtes professionnalisantes", précise la ministre au Figaro. Selon les derniers chiffres du ministère publiés mardi, près de 150 000 candidats sont encore en attente d'une place ou ont démissionné de la plateforme Parcoursup. Plus de 660 000 ont reçu au moins une proposition.
Interrogée pour savoir si certaines universités, dans leur classement, ont appliqué une pondération en fonction du lycée d'origine, favorisant les meilleurs, la ministre a balayé cette hypothèse. Elle a aussi rejeté les critiques adressées ces dernières semaines au sujet de la nouvelle plateforme d'admission post-bac, qui aurait pour effet d'évincer de Paris les lycéens de banlieue.
"Cette année, nous avons autorisé la mobilité interacadémique. Nous voulons y aller doucement", dit-elle. "Un lycéen parisien ne doit pas être obligé d'aller étudier la physique-chimie à Aix-Marseille, parce que les universités parisiennes auraient pris les meilleurs bacheliers d'Aix-Marseille, de Strasbourg ou d'Île-de-France !", explique-t-elle.
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