Violences conjugales : quel bilan un an après le Grenelle ?
Un an après son ouverture, quel est le bilan du Grenelle contre les violences faites aux femmes ? Après trois mois de concertation, 46 mesures avaient été annoncées en 2019.
C'était il y a tout juste un an. Le désormais ex-Premier ministre, Edouard Philippe, et la secrétaire d'Etat à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, lançaient le Grenelle contre les violences conjugales le 5 septembre 2019. "C'est une très grande urgence et nous l'abordons avec une très grande détermination", avait alors affirmé Edouard Philippe. Après trois mois de concertations, 46 mesures avaient été annoncées pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Des mesures toujours en attente
Un an plus tard, le bilan apparaît comme mitigé. Sur les 46 mesures, un tiers ont été réalisées. Parmi elles, la possibilité de déroger au secret médical dans le cadre d'un danger immédiat. Mais la majorité des mesures reste toujours en attente, comme le recours au bracelet anti-rapprochement pour les conjoints ou ex-conjoints violents. Prévu à la fin du mois de ce mois de septembre, le dispositif devrait être généralisé à la fin de l'année.
Emmanuel Rivier, avocate au barreau de Paris, spécialisée dans l'accompagnement des victimes de violences conjugales, était l'invitée du journal de 23 heures de franceinfo, samedi 5 septembre. Elle se désole de n'avoir observé aucune évolution dans les commissariats ou devant les juges. "Mais j'ai remarqué une évolution dans la société. Cela devient un sujet. Il y a désormais cet emploi du terme féminicide qui, je pense, va faire avancer les choses", se félicite-t-elle.
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