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Violences faites aux femmes : ne plus avoir "un quotidien de la délation", c'est "exactement ce qu'attendent les agresseurs"

Emmanuel Macron a déclaré samedi, lors de l'annonce de son plan de lutte contre les violences faites aux femmes, qu'il ne voulait pas tomber "dans un quotidien de la délation". Une phrase qui a fait réagir la militante féministe Caroline de Haas.

Article rédigé par franceinfo
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Caroline de Haas, jeudi 23 novembre sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Lors de l'annonce de son plan de lutte contre les violences faites aux femmes, vendredi 25 novembre, Emmanuel Macron a déclaré qu'il ne voulait pas que l'on tombe "dans un quotidien de la délation". Une phrase, qui a fait bondir Caroline de Haas, militante féministe et fondatrice de l'agence Egaé, qui œuvre pour l'égalité entre les femmes et les hommes. "C'est exactement ce qu'attendent les agresseurs", a-t-elle réagi au micro de franceinfo.

"Je voudrais le redire à tous les responsables politiques qui prennent la parole sur les violences : quand ils prononcent le mot 'délation', même si dans leur tête cela veut simplement dire qu'ils parlent des quelques fausses plaintes, le message qu'ils envoient à toutes les femmes victimes de France, c'est qu'au fond, la société ne va pas les croire", a-t-elle expliqué.

"Choisir de parler de délation dans un moment comme celui-ci, où des centaines de milliers de femmes ont eu le courage de témoigner sur les réseaux sociaux, montre qu'on n'est pas encore complètement formés, même au plus haut niveau de l'État, sur cette question des violences", a conclu Caroline de Haas.

Violences faites aux femmes : "Parler de délation montre qu'on n'est pas encore complètement formés" sur cette question, estime Caroline de Haas

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