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Vidéo Viol conjugal : la bataille d'un collectif féministe contre un tabou tenace

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Durée de la vidéo : 2 min
Viol conjugal : la bataille d'un collectif féministe contre un tabou tenace
Viol conjugal : la bataille d'un collectif féministe contre un tabou tenace Viol conjugal : la bataille d'un collectif féministe contre un tabou tenace
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Faire reconnaître le viol conjugal ne suffit pas. Continuer à sensibiliser à ce "crime du quotidien", c'est l'un des combats du Collectif féministe contre le viol. Extrait du magazine "Envoyé spécial".

Murs tapissés d'affiches (portraits soignés, en noir et blanc, d'hommes disant dans un phylactère "Moi, je ne décide pas pour elle" ou "Moi, je ne frappe pas, j'aime", slogan en surimpression sur une silhouette féminine "Victime de viol, vous n'y êtes pour rien. Le coupable, c'est lui") et de stickers ("Harceleur, tu m'écœures")… Nous sommes dans les locaux du Collectif féministe contre le viol (CFCV). L'association s'est portée partie civile dans un procès pour viol conjugal qu'a suivi "Envoyé spécial". Extrait.

Une vieille idée de "devoir conjugal"

"Celui-ci, commente le Dr Emmanuelle Piet, présidente du CFCV, devant l'affiche d'une campagne de 2012, a dans la tête : 'Une femme doit toujours satisfaire son mari' [la phrase s'inscrit dans une auréole d'ange au-dessus de son crâne]. Eh bien non : si on a un rapport sexuel avec SA femme qui ne veut pas, c'est un viol ! Et les femmes, elles ont le même brouillard dans la tête : 'Après tout, c'est mon mari...' [...] C'est compliqué. On part d'une vieille idée de devoir conjugal…"

Pas de profil social type

Dès 1987, l'association vient en aide aux victimes de ce qui ne s'appelle pas encore le "viol conjugal". Ses militantes se battent pour le faire reconnaître en lançant des campagnes de sensibilisation. Depuis 1992, la loi est claire : qu'il soit le fait d'un inconnu ou de son conjoint, le viol (tout acte de pénétration sexuelle commis par violence, contrainte, menace ou surprise) est un crime. Pour changer les mentalités, c'est plus long, car le tabou est tenace. Et pour ce crime du quotidien, pas de profil type, ni chez les violeurs, ni chez les victimes, insiste Emmanuelle Piet.

Contre le viol conjugal, le court métrage "Je suis ordinaire" vient de sortir. Le premier spot sur le sujet avait été réalisé en 2011 par le CFCV. 

https://t.co/jow6I19u5u Au moindre doute, appelez "#Viols #Femmes #Informations", au 0800 05 95 95. Appel #gratuit, confidentiel et anonyme

— Viols Femmes Info (@Violsfemmesinfo) 5 janvier 2017

Extrait de "Viol à domicile", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 2 mars 2017.

 

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