: Vidéo "Peu de gens se rendent compte de la réalité de ce taf" : travailleuse du sexe, elle témoigne
Cette étudiante est devenue travailleuse du sexe. Les clichés sur son métier, les dangers, le rejet de sa famille... Pour Brut, elle témoigne.
La haine dont sont régulièrement victimes les travailleurs du sexe la pousse à témoigner anonymement. Elle est étudiante depuis quatre ans et à cause de la crise sanitaire, elle est devenue travailleuse du sexe pour pouvoir subvenir à ses besoins. "J'ai épuisé mes ressources de l'été passé. Du coup il fallait que je retrouve du travail sauf que les restaurants étaient fermés, les bars aussi et donc mes parents m'ont aidée à payer le loyer. Mais bon c'était pas suffisant", confie-t-elle. L'étudiante s'est finalement inscrite sur un site d'escorting. "Il faut mettre quelques photos, un moyen d'être contactée, quelles sont tes pratiques, tes conditions pour être contactée", développe-t-elle.
Une activité précaire
Aujourd'hui, elle s'apprête à arrêter cette activité qu'elle juge précaire et éloignée de ses ambitions initiales. "J'ai pas de garanti d'avoir des revenus stables à la fin du mois", estime-t-elle. À l'issue de cette expérience, l'étudiante a pu se rendre compte de la réalité de ce travail, loin des clichés. "Il y a plein de clichés horribles qui sont sur notre dos, et l'argent facile en fait partie", déplore la jeune femme.
Une protection de l'État insuffisante ?
Selon elle, les travailleurs du sexe ne sont pas assez protégés par l'État. Pour s'informer, elle a dû se tourner vers ses collègues : "J'ai pu rencontrer une communauté super soudée et d'entraide incroyable." C'est grâce aux rencontres qu'elle a faites qu'elle a pu apprendre à gérer des clients et apprendre à se protéger.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.