Cet article date de plus de six ans.

La tribune pour la "liberté d'importuner" vient "d'un autre siècle", répond la journaliste à l'origine de #BalanceTonPorc

"C'est dommage et venant d’un autre siècle et d’une autre génération", a réagi Sandra Muller à "Ouest-France", mercredi 10 janvier.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une manifestante portant le slogan #METOO, le 29 octobre 2017 à Toulouse (Haute-Garonne). (ALAIN PITTON / NURPHOTO)

La tribune contre le puritanisme ne passe pas. Sandra Muller, la journaliste à l’origine de #BalanceTonPorc, a vivement critiqué la publication d'une tribune pour la "liberté d'importuner" des dragueurs dans Le Monde. "C'est dommage, très pathétique et venant d’un autre siècle et d’une autre génération", a-t-elle lancé à Ouest-France, mercredi 10 janvier.

Mardi 9 janvier, cent femmes signataires ont pris la défense de la "liberté d'importuner", après ce qu'elles qualifient de "campagne de délation" visant des hommes accusés de harcèlement sexuel dans la foulée de l'affaire Weinstein"Nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité", écrivent-elles.

"En France, il y a les trois G : galanterie, grivoiserie, goujaterie"

"Qu’elles craignent des excès dans le mouvement, je peux l’entendre, mais il y a quelques réflexions qui sont plus qu’étonnantes, a commenté Sandra Muller. C’est Isabelle Adjani qu’il faut écouter sur ce sujet, elle a tout dit. En France, il y a les trois G : galanterie, grivoiserie, goujaterie. Glisser de l’une à l’autre jusqu’à la violence en prétextant le jeu de la séduction est l'une des armes de l’arsenal de défense des prédateurs et des harceleurs." 

Une trentaine de personnalités et membres d'associations ont réagi, mercredi 10 janvier, sur franceinfo, aux arguments du texte de 100 femmes défendant la "liberté d'importuner" des hommes après le mouvement #BalanceTonPorc.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.