Les préjugés sexistes "sont profondément incrustés", déplore l'ONU, qui note aucune amélioration en dix ans
Le bilan est implacable. Il n'y a eu aucun progrès ces dix dernières années dans la réduction des préjugés sexistes, "enracinés" dans les sociétés malgré les campagnes pour le droit des femmes ou le mouvement #MeToo, regrette le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans un rapport publié lundi 12 juin. Chez les hommes comme chez les femmes, "les normes sociales basées sur les préjugés de genre sont largement répandues dans le monde : près de 90% de la population a au moins un préjugé" sexiste.
Les stéréotypes "sont profondément incrustés et influencent les hommes et les femmes à des degrés similaires", poursuit le rapport du PNUD. Près de la moitié de la population mondiale (49%) estime ainsi que les hommes font de meilleurs dirigeants politiques que les femmes, et seulement 27% estiment qu'il est essentiel pour la démocratie que les femmes aient les mêmes droits que les hommes.
Un quart de la population juge également justifiable pour un homme de battre sa femme, et 28% estiment que l'université est plus importante pour les hommes. Des préjugés qui constituent des "obstacles" pour les femmes et conduisent à des "violations" de leurs droits. "Sans s'attaquer à ces normes sociales de genre, nous ne parviendrons pas à l'égalité hommes-femmes ni aux objectifs de développement durable", met en garde le rapport.
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