Le Chili dépénalise en partie l’avortement
Le Chili ne fait plus partie de la liste des pays qui interdisent totalement l'avortement.
"C’est une victoire historique, une victoire historique pour toutes les femmes et les petites filles qui sont violées !" De nombreux manifestants se sont réunis lundi 21 août à Santiago du Chili après que le Tribunal constitutionnel du Chili a validé la loi de dépénalisation de l’avortement thérapeutique, déjà approuvée par le Parlement.
Les femmes dont la vie est en danger, les victimes de viols et les femmes dont le fœtus est jugé non viable pourront désormais se faire avorter.
L'avortement totalement interdit par Augusto Pinochet en 1989
"Les femmes du Chili nous avons conquis, ou reconquis, un droit de base, qui est celui de pouvoir décider pour nous-mêmes, face à des cas extrêmes et en particulier à des cas qui peuvent être très douloureux.", s’est réjouie Michelle Bachelet, présidente socialiste du Chili. Elle avait promis de rétablir ce droit que les femmes avaient gagné en 1931 mais qui leur avait été retiré en 1989 par Augusto Pinochet.
120 000 avortements seraient pratiqués tous les ans au Chili dans la clandestinité.
"Nous pensons que c’est un progrès pour les femmes, pour les féministes, cela fait des années que nous luttons et nous allons continuer à lutter parce que nous pensons que ce projet est encore très limité", prévenait lundi une des manifestantes.
18 pays interdisent encore totalement l'avortement dont les Philippines, le Sénégal et le Vatican.
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