Gisèle Halimi : portrait d’une avocate qui s’est battue pour le droit des femmes

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Gisèle Halimi : portrait d’une avocate qui s’est battue pour le droit des femmes
Article rédigé par France 2 - A.Guéry, M.Le Rue
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Elle a été l’une des figures majeures des luttes féministes. Cela fait trois ans que Gisèle Halimi s’en est allé. Portrait d’une avocate et d’une battante.

Ce fut la passion d’une vie : défendre les autres. "La défense était une manière de changer le monde", expliquait Gisèle Halimi. C'était l’avocate des grands procès qui ont bousculé les lois sur l’avortement, et le viol. Elle était une battante qui refusait l’ordre établi. Dans les années 70, elle est celle qui dit tout haut ce que beaucoup de femmes ont peur d’avouer. "La vérité est que toutes les femmes avortent, y compris les femmes de députés", soulignait-elle. En octobre 1972, elle va briser le tabou en gagnant son plus grand procès. Une jeune fille de 16 ans est punie d’avoir avorté, mais elle est relaxée grâce à l’aide de son avocate, Gisèle Halimi. Deux ans plus tard, l’avortement sera dépénalisé.

Elle se bat pour pénaliser le viol

Aux côtés des féministes, l’avocate s’engage dans un autre combat : obtenir que le viol soit un crime, et non plus un simple délit. C'est le procès d’Aix-en-Provence en 1978. Elle obtient pour la première fois que des violeurs de jeunes touristes belges soient jugés aux Assises. À l’extérieur, l’avocate est injuriée, même conspuée. Les violeurs seront condamnés à de la prison, et deux ans plus tard, la loi va criminaliser le viol. Son goût de la contestation est né très tôt en Tunisie. Elle défend notamment les nationalistes algériens pendant l’indépendance.

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