Une manifestation à Paris pour protester contre l'implantation d'usagers de crack en Seine-Saint-Denis
Les maires d'Aubervilliers et de Pantin ont fait remettre au Premier ministre une lettre signée par des habitants, demandant une solution pérenne à la présence d'usagers du crack à la porte de La Villette.
Une soixantaine de personnes ont délocalisé au centre de Paris, mecredi 13 octobre, la manifestation hebdomadaire contre la consommation de crack qui avait jusqu'ici lieu en Seine-Saint-Denis. Plusieurs habitants se sont succédé au micro pour décrire les conséquences de l'implantation récente d'usagers de crack à proximité des Quatre-Chemins, quartier populaire à cheval sur les communes d'Aubervilliers et de Pantin. Ils ont réclamé aux autorités d'agir face aux conséquences de cette situation.
Après leur prise de parole, Karine Franclet, maire UDI d'Aubervilliers, et Bertrand Kern, maire PS de Pantin, se sont rendus avec d'autres élus du département à proximité de Matignon. Ils ont remis à un gendarme envoyé par les services du Premier ministre une lettre signée par des habitants. "Nous demandons que ces personnes consommatrices de crack fassent l'objet d'une prise en charge médicale, sanitaire et sociale", écrivent-ils à Jean Castex.
Le 24 septembre, une cinquantaine de consommateurs de crack, un dérivé fumable et très addictif de la cocaïne, ont été expulsés du 19e arrondissement de la capitale. La préfecture de police a fait ériger un mur dans un tunnel afin d'éviter le passage des toxicomanes vers Pantin. Mais ces derniers contournent l'obstacle, rebaptisé "mur de la honte" par les habitants.
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