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Deux jeunes journalistes affirment avoir été victimes d'un "contrôle au faciès" sur les Champs-Elysées

Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah se promenaient sur l'avenue parisienne lorsqu'ils ont été contrôlés par six policiers.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Mehdi Meklat (à gauche) et Badroudine Said Abdallah, journalistes et auteurs, le 15 octobre 2010. (MAXPPP)

"Ce n’est pourtant pas la première fois et on arrive jamais à s’habituer à ça." Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, journalistes et auteurs, ont affirmé, lundi 5 octobre, avoir été victimes d'un "contrôle au faciès" sur les Champs-Elysées, à Paris.

"Tu parles trop"

Sur le site Clique.tv, les auteurs du livre Burn Out racontent sortir d'une salle de cinéma après avoir vu le film Lamb. Il est 18h49, précisent-ils, lorsque six policiers les encerclent de façon soudaine. "Pourquoi nous ? Pourquoi maintenant ? 'Parce que vous portez une casquette', rigole l’un des malins. Un autre reprend : 'Vous savez, vous auriez pu être des voyous qu’on recherche'. 'On a pourtant rien fait', on répond", détaillent-ils.

"On insiste. On réclame une raison. 'Tu parles trop'", leur répond l'un des policiers. Mais Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, auteurs d'un roman figurant dans la première sélection du prix de Flore, ne se laissent pas faire : "Ça s’appelle un contrôle au faciès, messieurs", se défendent-ils. "Ce n’est quand même pas de notre faute si vous faites plus de conneries que les nôtres", rétorque un policier.

Un contrôle "banal", pour la préfecture de police

Après quelques ultimes provocations des agents, les deux jeunes hommes sont autorisés à repartir. "On leur promet qu’il y aura une suite", concluent-ils.

Interrogée par francetv info, la préfecture de police indique qu'elle ignore l'identité des policiers incriminés et qu'elle n'a, pour l'instant, pas de trace écrite. Elle précise qu'elle doit remonter tous les services en poste dimanche sur les Champs-Elysées, zone où ils sont particulièrement nombreux, entre la brigade anticriminalité et les CRS.

La préfecture de police relativise, affirmant qu'une interpellation dans le quartier des Champs-Elysées est "banal", sans commenter l'accusation de "contrôle au faciès".

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