Cet article date de plus de douze ans.

Dépénalisation du cannabis : Vincent Peillon revient à la charge

Le débat sur la dépénalisation du cannabis avait divisé le gouvernement en juin, avant que Jean-Marc Ayrault ne le close. Pourtant le ministre de l'Éducation ne veut pas en rester là. Sur France Inter ce dimanche, il s'est étonné "du côté un peu retardataire de la France" sur le sujet.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Marlene Awaad/IP3 Maxppp)

"C'est un sujet majeur , a déclaré Vincent Peillon sur France Inter. Je vois quasiment tous les soirs sur nos chaînes de télévision des reportages pour montrer les trafics illicites de nos banlieues et le danger dans lequel vivent nos concitoyens, y compris les enfants des écoles ". Ainsi le ministre de l'Éducation a-t-il relancé ce débat dont l'exécutif se serait sans doute bien passé. 

C'est en revenant sur cette affaire de blanchiment d'argent de la drogue qui implique 17 personnes dont l'élue écologiste parisienne Florence Lamblin, que Vincent Peillon a plaidé pour la dépénalisation du cannabis, comme moyen de lutter contre les trafics. "On peut lutter par les moyens de la répression, je suis absolument pour , a-t-il développé, mais en même temps, je vois que les résultats ne sont pas efficaces ". Et de rappeler que Daniel Vaillant, l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur, a déjà au début du mois proposé la légalisation du cannabis à usage thérapeutique : "Je lui avais donné raison à l'époque , dit-il. Je le fais encore aujourd'hui ".

Dépénalisation, bis repetita

Si le coup est brutal pour le gouvernement, c'est que Vincent Peillon n'est pas le premier ministre à exprimer son penchant pro-dépénalisation. Cécile Duflot s'y était essayé dès son entrée au ministère du Logement en juin dernier. Avant de se faire recadrer illico par le Premier ministre et le chef de l'Etat. "Il n'est pas question qu'il y ait d'autre position que celle que j'ai présenté aux Français durant la campagne ", avait rétorqué François Hollande. Les Français sondés par l'Ifop pour Atlantico quelques jours plus tard s'étaient déclarés à 70% opposés à la dépénalisation des drogues douces.

Vincent Peillon revient pourtant à la charge. Et provoque de permières réactions outrées à droite. Le député UMP, Lionnel Luca, s'est déchaîné hier soir sur Twitter : "Après la gauche Caviar, la gauche pétard ? ", questionne-t-il dans un de ses tweets.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.