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Crise en Bretagne : deux milliards d'euros pour le pacte d'avenir

Promesse du gouvernement après la gronde des "Bonnets rouges", le pacte d'avenir pour la Bretagne a été dévoilé ce mercredi soir. Le document de 88 pages détaille toute une série de mesures pour relancer l'économie régionale. Le tout pour une enveloppe de près de deux milliards d'euros. Un pacte que François Hollande a défendu dans la soirée auprès d'élus bretons. "De l'enfumage" pour Christian Troadec, l'un des porte-parole des "Bonnets rouges".
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le texte de 88 pages envoyé au Conseil économique, social et
environnemental, aux élus bretons et aux acteurs économiques explique d'abord
que "la Bretagne connaît, depuis plusieurs mois, une période difficile au
plan économique et social. 
Cette situation suscite des inquiétudes légitimes parmi la
population, les partenaires économiques et sociaux, les élus, ainsi que des
angoisses
". Pour y répondre, le pacte d'avenir pour la Bretagne propose
une enveloppe de près de deux milliards.

Dans le détail; des fonds seront dédiés à l'accompagnement et la formation des
salariés licenciés. Un effort particulier portera sur la reconversion de
l'abattoir GAD
 à Lampaul. De son côté, la filière volaille devrait toucher 15 millions
d'euros, la même somme pour les exploitations agricoles et 48 millions d'euros pour le
logement ou la transition écologique et énergétique. Le reste de l'enveloppe
globale sera alloué au plan agri-agroalimentaire et au contrat Etat-Région pour
la période 2014-2020.

Visite surprise de Hollande à des élus bretons

Pour assurer le service après-vente, François Hollande a fait une visite surprise au ministère de la Défense ce mercredi soir. Une poignée d'élus bretons y étaient réunis autour du ministre Jean-Yves Le Drian, dont le député Jean-Jacques Urvoas.

D'après Europe 1, le chef de l'Etat aurait déclaré : "Je sais ce que je dois à la Bretagne, j'ai compris tout de suite votre prblème, ça a commencé avec le TGV mais ça s'est terminé avec des plans sociaux ".

"De l'enfumage, une coquille vide" pour les "Bonnets rouges"

Du côté des "Bonnets rouges", Christian Troadec, l'un des porte parole du mouvement, juge ces mesures insuffisantes : "Ce pacte, c'est de l'enfumage et une coquille vide que seule la mobilisation des Bonnets rouges (...) devrait permettre de remplir. Le compte n'y est pa s".

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