Convoqué par la Hadopi, il affirme n'avoir jamais téléchargé
Pour Robert Thollot, l'engrenage commence avec un premier mail d'avertissement en janvier. Il aurait téléchargé, illégalement bien sûr, un morceau de David Guetta. L'enseignant de 54 ans ne réagit pas, jusqu'au deuxième avertissement, par lettre recommandée. Cette fois, il est question de la chanteuse Rihanna.
_ Robert Thollot affirme qu'il n'est pas responsable de tels téléchargements : "Je n'ai jamais téléchargé, David Guetta et Rihanna, ce n'est pas ma tasse de thé. J'ai envoyé un courrier précisant qu'on pouvait pirater ma ligne".
Mais en vain: mercredi dernier, nouveau courrier recommandé, la troisième étape de la fameuse réponse graduée prévue par la Hadopi. Un courrier synonyme de convocation devant la CPD, la commission de protection des droits à Paris. Robert Thollot : "Cela m'a mis un peu hors de moi, j'ai appelé la Hadopi. On m'a dit qu'il ne s'agissait pas d'une procédure judiciaire, mais d'une convocation pour m'expliquer".
Mais expliquer quoi ? Conscient que ses arguments ne sont pas entendus, Robert Thollot s'est résolu à venir s'expliquer ; mais il viendra accompagné de SOS Hadopi, une structure d'aide juiridique aux internautes.
_ Pour son co-créateur Renaud Veeckman, Robert Thollot est victime d'un système qui cible les internautes honnêtes, incapables de sécuriser leur connexion : "On est dans le cas précis d'un piratage. Si, sur dix personnes convoquées, on a un ou deux +faux positifs+, cela ferait 10 à 20% d'erreur".
La colère passée et la conscience tranquille, Robert Thollot aborde l'affaire avec sérénité. De son côté, la CPD refuse de commenter ce cas précis, préférant saluer l'effet dissuasif et pédagogique du système de la réponse graduée.
Arnaud Racapé
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