Concours de gardien de la paix reporté sine die
Après la publication sur le site internet du journal Le Monde d'un article annonçant la suppression des concours prévus en septembre, confirmée par le site du ministère de l'Intérieur, ce dernier a modifié sa page internet au cours de l'après-midi. "Le concours de gardien de la paix est reporté à une date ultérieure non connue à ce jour" , peut-on lire dorénavant sur le site du ministère. Ce sont au total 2.400 jeunes gens qui attendent d'intégrer une école de gardiens de la paix.
L'allongement de l'âge du départ à la retraite à 65 ans dès 2010 a eu pour effet de limiter le nombre de départs qu'on prévoyait de ne remplacer qu'à 50%, tandis que 5.000 postes de policiers devront être supprimés dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). Ces deux éléments ont eu pour effet de dégager "un surplus" de fonctionnaires potentiels, et le concours de gardiens de la paix a dû être "reporté", explique-t-on place Beauvau, confirmant une information du Monde.fr publiée lundi.
Selon l'Union syndicale majoritaire, qui ne croit pas au report, l'annulation serait due à l'incapacité de la police nationale à former tous les gardiens de la paix admis au concours et à l'objectif de diminution des effectifs. "Alors que 1.520 gardiens de la paix devaient être formés en 2009, seuls 650 sont actuellement en cours de formation", explique Yannick Danio, porte-parole du syndicat majoritaire chez les gardiens de la paix. Huit centres de formation de la police ont fermé cette année ou sont en cours de fermeture, selon le syndicat.
Par ailleurs, l'objectif de réduction du nombre de fonctionnaires, inscrit dans la Révision générale des politiques publiques (RGPP), a eu raison des concours, a-t-il ajouté. "En 2012, on sera à moins 10.000 policiers par rapport à un protocole d'accord signé en 2004 avec Nicolas Sarkozy", alors ministre de l'Intérieur. "Il n'y a plus d'emploi dans la police", a résumé Yannick Danio. Le syndicat croit savoir que l'objectif du gouvernement est de faire passer à terme le nombre de fonctionnaires de la police de 144.921 (au 1er janvier 2009) à 80.000.
Caroline Caldier avec agences
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