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Commémorations du 8 mai : après les Champs Elysées, Nicolas Sarkozy à Port-Louis

Pour célébrer le 66e anniversaire de la victoire des Alliés, le président de la République se rend dans le Morbihan, après un dépôt de gerbe sur les Champs Elysées.
Article rédigé par franceinfo
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Le chef de l’Etat célèbre une fois encore le 8 mai 1945 en province, comme chaque année depuis le début de son mandat. A ses côtés : le Premier ministre François Fillon, le président du Sénat Gérard Larcher, le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer ou encore le ministre de la Défense Gérard Longuet.

Après Ouistreham, Sainte-Maxime et Colmar, Nicolas Sarkozy a choisi de commémorer la victoire des Alliés à Port-Louis, dans le Morbihan. Après un hommage au Général de Gaulle sur les Champs Elysées ce matin, Nicolas Sarkozy se rend à la citadelle de cette ville de Bretagne sud, où 69 résistants ont été fusillés par les Allemands en 1944.

Jean Pédrono est de ceux qui ont survécu. Boucher à Port-Louis pendant 30 ans, il avait 18 ans quand la guerre a éclaté. En septembre 1943, il rejoint un réseau de résistants rattaché au 1er bataillon des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Jean Pédrono s’étonne aujourd’hui encore d’avoir échappé à l’assaut allemand, quand beaucoup de ses amis ont péri.

Exploitation de l'Histoire par Nicolas Sarkozy?

Cette décision de se rendre en province n’est ni le fruit du hasard, ni un acte isolé. Peu avant son élection en 2007, Nicolas Sarkozy s’était rendu sur le plateau des Glières, en Haute-Savoie, dans un haut lieu de la Résistance française. 140 Résistants y avaient été abattus le 10 mars 1944. Nicolas Sarkozy avait alors promis d’y revenir chaque année s’il était élu, faisant de ce lieu "sa roche de Solutré."

Pour Nicolas Offenstadt, historien spécialiste de la Résistance, ces "commémorations décentralisées" révèlent plusieurs enjeux. Outre une volonté de raviver l’intérêt du jeune public pour l’Histoire, il s’agit également " d’un enjeu stratégique. Nicolas Sarkozy se met en scène dans des grands lieux historiques."

Nicolas Offenstadt constate qu’il s’agit à la fois du rôle de l’Etat, mais aussi d’une "manière de développer son discours politique, notamment sur des questions comme l’identité nationale ou le projet d’une maison de l’Histoire de France."

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