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"C'est comme si je commençais une nouvelle vie" : après sa régularisation, le jeune apprenti-boulanger guinéen a repris le travail à Besançon

Son patron avait entamé une grève de la faim pour protéger son jeune apprenti guinéen, menacé de reconduite à la frontière.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Besançon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Laye Traoré, dans la boulangerie de Besançon (Doubs), le 19 janvier 2021. (ANNE FAUVARQUE / RADIO FRANCE)

Après avoir été un temps menacé d'expulsion, Laye Traoré, jeune apprenti guinéen a repris le travail mardi 19 janvier dans la boulangerie de Besançon (Doubs) où il va poursuivre son apprentissage, rapporte France Bleu Besançon. Le jeune homme âgé de 18 ans a été régularisé par la préfecture après la grève de la faim de 12 jours, de son patron, Stéphane Ravacley.

"C'est comme si je commençais une nouvelle vie", a-t-il réagi au micro de France Bleu Besançon. Son retour au fournil s'est fait en présence de caméras et d'appareils photo de journalistes, le jeune homme s'est exprimé pour la première fois à cette occasion. Il a remercié son patron, "ce qui m'a le plus touché c'est qu'il a mis en danger sa santé pour moi", a expliqué Laye Traoré.

Un espoir pour d'autres sans-papiers

Il s'est dit heureux de remettre la main à la pâte. Il veut maintenant, passer son CAP au mois de juin. En attendant il espère que la médiatisation de son histoire va permettre la régularisation d'autres migrants qui rencontrent les mêmes difficultés que lui.

De nombreux jeunes sans-papiers, arrivés mineurs en France, scolarisés, ou en apprentissage, sont en effet dans la même situation. Avant leur majorité, ils sont protégés par la loi, mais ils sont expulsables après, même si leurs études ne sont pas terminées.

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