Bordeaux : une épicerie musulmane sexiste fait des vagues
La polémique est partie d'une affichette. Sur la vitrine de cette épicerie musulmane, dans le quartier populaire de Saint-Michel, à Bordeaux, l'affichette indiquait les jours d'ouverture pour "les frères " et pour "les soeurs ". En d'autres termes, les hommes pouvaient entrer dans la boutique du lundi au vendredi et les femmes du samedi au dimanche. Une pratique illégale, passible de sanction pénale, mise en place pour éviter que les deux sexes ne se croisent.
Alain Juppé en colère, l'affichette retirée
Les propriétaires, un couple de jeunes Français converti à l'Islam, ont décidé ce lundi de retirer cette affichette devant l'ampleur des réactions. Alain Juppé le maire de Bordeaux a, par exemple, demandé à ce que la justice se saisisse du dossier ce lundi. "La liberté de religion dans notre pays est garanti par la République mais elle s'exerce dans le cadre des lois de la République et donc prétendre discriminer l'entrée dans un commerce est en contradiction avec ces lois, " a réagi le maire de Bordeaux.
L’ouverture d’un établissement à des jours différents pour les hommes et les femmes est passible de sanctions pénales. #République 1/3
— Alain Juppé (@alainjuppe) June 22, 2015
Je condamne fermement un comportement en totale contradiction avec les règles républicaines d’#égalité et de #mixité. 2/3
— Alain Juppé (@alainjuppe) June 22, 2015
J’appelle les autorités à se saisir de ce dossier afin de faire cesser de telles pratiques discriminatoires. http://t.co/s4eTYT11oO #Loi 3/3
— Alain Juppé (@alainjuppe) June 22, 2015
"Pour que les hommes et les femmes se retrouvent entre eux"
Le propriétaire Jean-Baptiste Michalon a repris cette épicerie au mois de mai dans le quartier Saint-Michel. Il prétend qu'il ignorait que ces pratiques discriminatoires étaient interdites par la loi et assure qu'il n'a jamais refusé l'entrée de son établissement à personne. Selon lui, "ce sont des horaires faits pour que les femmes et les hommes se retrouvent entre eux". "Je ne m'attendais pas à ces réactions."
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