Bernard Thibault: "Je ne suis pas atteint de sarkozysme aigu"
Bernard Thibault répond ainsi indirectement à ceux qui, à l'image de Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental-Clairoix, lui ont reproché de trop négocier avec Nicolas Sarkozy et d'être "tout juste bon à frayer avec le gouvernement" .
Alors pour couper court à toute critique, Bernard Thibault, très en verve, a attaqué le "modèle" du président de la République, qui selon le patron de la CGT, "tient en trois dimensions : le transfert du risque sur les travailleurs, la socialisation des pertes des entreprises aux frais des contribuables et la privatisation des profits!".
Dénonçant "un mouvement général de "mise au pas" de la justice", il s'en est pris aux réformes du marché du travail qui "visent toujours plus de flexibilité et de précarité pour les salariés et toujours moins de contraintes pour les entreprises". "Il n'y a pas de vraie conversion sur les normes sociales et la protection sociale de la part de celui qui a fait siffler le nom de la CGT dans ses meetings électoraux", a lancé Bernard Thibault.
Il s'est ému "de calculs ou de manœuvres consistant à présenter les principaux dirigeants syndicaux comme des interlocuteurs privilégiés du chef de l'Etat, quand ce n'est pas comme des serviteurs de sa politique".
"Ces rumeurs (...) visent à instiller le doute sur la loyauté de la direction de la CGT (...) Et puisque quelques militants me font ce procès, alors je vous le dis, je ne suis pas affecté d'un sarkozysme aigu, je me sens vacciné contre cela", a lancé Bernard Thibault, sous des applaudissements nourris. "Le chef de l'Etat est le premier à savoir qu'on ne roule pas la CGT dans la farine" , a-t-il ajouté.
Ce 49e congrès se tient jusqu'à vendredi. Bernard Thibault devrait, selon toutes probabilités, y être réélu pour son quatrième mandat de secrétaire général.
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