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Bébé décédé à l’hôpital : triple enquête et plainte des parents

Trois enquêtes ont été ouvertes, 48 heures après le décès à l’hôpital du petit Louis-Joseph : deux enquêtes judiciaires à Versailles et Paris, et une enquête administrative de la Ddass. Les parents du nourrisson ont déposé plainte pour non-assistance à personne en danger…
Article rédigé par franceinfo
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Le parquet de Paris instruit depuis hier une première enquête de "recherche des causes de la mort". Une autopsie du corps du petit Louis-Joseph a été ordonnée, elle sera pratiquée dès demain à l’Institut médico-légal de Paris. De son côté, le parquet de Versailles a ouvert une enquête préliminaire sur l’erreur médicale proprement dite, laquelle doit notamment s’appuyer sur les conclusions de l’enquête administrative diligentée par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales des Yvelines, ouverte dès vendredi.

Quant aux parents du nourrisson, qui résident dans le Val-de-Marne, ils sont allés au commissariat du Kremlin-Bicêtre pour déposer plainte pour non-assistance à personne en danger. Cette plainte leur ouvre la voie à une constitution de partie civile, qui leur permettra d’avoir accès au dossier d’instruction.

Double erreur humaine

Dès l’annonce de la mort de l’enfant vendredi, au lendemain de son admission aux urgences pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris), le directeur de l’hôpital de Bullion où était soigné Louis-Joseph a reconnu "l’erreur de deux personnels" , une infirmière et une auxiliaire-puéricultrice de son établissement.

En changeant la perfusion de l’enfant, la première s’est trompée en tapant le débit du produit sur le clavier de l’appareil. La seconde a validé, visiblement sans avoir vérifié. Avec une dose dix fois supérieure à la prescription, le substitut alimentaire qui devait nourrir l’enfant, a fini par le tuer. Louis-Joseph est décédé vendredi à Necker.

Ce nouveau drame à l’hôpital intervient après deux autres décès en quelques jours (lire notre article). Celui d’un petit garçon de trois ans à qui l’on avait administré par erreur un produit mortel, et celui d’un patient de 57 ans pour lequel le Samu a cherché pendant trop longtemps un lit en réanimation.

Dans un entretien au Journal du dimanche, Roselyne Bachelot tente de désamorcer la polémique sur le manque de moyen à l’hôpital. Et convoque pour la mi-janvier une "réunion de retour d’expérience sur la permanence des soins" après cette série de drames.

Gilles Halais avec agences

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