Attentat à l’explosif en Corse, pas de victime mais des dégâts "considérables"
C'est entre 18h30 et 19h00 hier soir qu'un commando de dix à quinze personnes a fait irruption dans ce village de vacances situé en bord de mer, à une trentaine de 30 km au sud de Bastia.
Ces hommes, encagoulés et armés, ont d'abord neutralisé et mis en sécurité la douzaine de personnes qui se trouvaient sur place, des gardiens et quelques résidents permanents. Puis ils ont activé au moins deux charges explosives, détruisant le bâtiment des services d'accueil et la villa du directeur.
Il n'y a pas eu de blessé et les personnes prises en otage pendant plusieurs dizaines de minutes n'ont pas été maltraitées, mais selon le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzeari, cet attentat reste " l'un des plus graves que l'on ait connu ces derniers temps " sur l'île, tant au niveau des dégâts causés que du mode opératoire.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais le complexe touristique visé fait l'objet de vives contestations de la part notamment de militants nationalistes. Le 13 novembre dernier, une centaine de personnes, dont plusieurs élus à l'Assemblée de Corse, avaient notamment dénoncé sur place une opération de spéculation immobilière réalisée par le groupe Proméro, qui a acheté ce centre il y a trois ans.
Le parquet de la section anti-terroriste de Paris a été saisi et l'enquête confiée à la direction régionale de la police judiciaire, à la section de recherche de la gendarmerie de Corse et à la sous-direction anti-terroriste.
Cécile Mimaut, avec agences
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