Que signifie le niveau d'alerte "urgence attentat" déclenché après l'attaque terroriste à Arras ?
Interdiction de stationner aux abords des écoles, 7 000 militaires supplémentaires pour l'opération Sentinelle ou encore des messages adressés à tous les citoyens. De nouvelles mesures de sûreté sont en vigueur en France depuis vendredi 13 octobre. Le pays est passé au niveau d'alerte maximal du plan Vigipirate, appelé "urgence attentat". Une décision du gouvernement après l'attaque terroriste dans un lycée d'Arras. "Ce niveau est mis en place pour une durée limitée : le temps de la gestion de crise", peut-on lire sur le site du ministère de l’Intérieur.
Une sécurité accrue autour des établissements scolaires
En cas d’alerte maximale, comme en ce moment, le chef d'établissement peut interdire l'accès au bâtiment à toute personne relevant ou non de l'établissement scolaire. Autre mesure qui se déclenche automatiquement : le stationnement des véhicules est interdit aux abords des écoles, des collèges, des lycées ou encore des établissements d'études supérieures.
Le site du gouvernement rappelle que ces structures sont déjà soumises à un dispositif de sécurisation. Ils doivent notamment réaliser chaque année trois exercices de sécurité, en priorité l'exercice "attentat intrusion".
Par ailleurs, l'accueil des élèves à l'entrée doit être assuré par un adulte, un contrôle visuel des sacs peut être effectué et l'identité des personnes extérieures à l'établissement est systématiquement vérifiée. Tout comportement ou objet suspect doit être signalé.
Plus de 10 000 soldats mobilisés
Le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate induit également la mobilisation exceptionnelle de moyens. L’Élysée a déjà annoncé que jusqu'à 7 000 soldats de la force Sentinelle vont être déployés sur le territoire. Environ 4 000 militaires supplémentaires seront appelés pour assister les policiers et gendarmes dans leurs missions de surveillance.
Ce niveau "urgence attentat", permet aussi de diffuser des informations qui permettraient de protéger les citoyens dans une situation de crise. Par exemple, des messages indiquant "comment réagir en cas de nouvelle attaque terroriste" peuvent être envoyés. Cela passe par les différents sites Internet institutionnels, les médias tels que la télévision ou la radio ou encore par l'application Saip, mise en place à la suite des attentats de janvier et novembre 2015.
Plus généralement, le dispositif Vigipirate compte environ 300 mesures, qui s'appliquent à 13 domaines d'action, comme les transports, la santé, la cybersécurité ou encore le contrôle aux frontières.
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