ArcelorMittal : les salariés mobilisés contre les suppressions d'emplois
Les départs se feront sur la base du volontariat selon la direction, et le plan devrait aussi toucher les secteur des cols blancs. Les sites de Saint-Denis et de Florange, en Moselle, sont particulièrement menacés.
Les 5.000 salariés mosellans d'ArcelorMittal sont inquiets. D'autant qu'ils ont déjà fait les frais des suppressions de postes, car ce plan s'ajoute aux suppressions d'emploi déjà décidées dans plusieurs usines, comme à Gandrange, où 595 des 1.100 emplois ont été supprimés.
La question des suppressions d'emploi devrait également s'inviter dans les discussions du comité d'entreprise. Une réunion plénière, à laquelle assistera le président du groupe sidérurgique Lakshmi Mittal, se tient aujourd'hui à Luxembourg.
Le numéro un mondial de l'acier, qui a annoncé la semaine dernière 9.000 suppressions d'emploi dans le monde, dont 6.000 en Europe, précisait lundi dernier qu'il visait 1.400 "départs volontaires" sur 28.000 salariés en France au début 2009. Les syndicats français ont aussitôt accusé ArcelorMittal de "se servir de la crise" pour adapter ses effectifs.
Mardi dernier, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, prévenait que le gouvernement ne laisserait pas le groupe sidérurgique "faire n'importe quoi" en profitant de cet "alibi de la crise" et promettait une vigilance accrue des autorités françaises. L'opposition socialiste avait jugé de son côté que ce plan de suppression d'emplois était "un pur scandale quand on sait que la société s'apprête à faire entre 5 et 7 milliards d'euros de bénéfices en 2008 dont 4,5 qui seront reversés aux actionnaires".
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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