ArcelorMittal Florange: les ouvriers perturbent le CE
Les ouvriers, interrompant dans le calme la séance, ont exigé du directeur Henri Blaffart une date de reprise de l'activité de l'usine. A Florange, d'ici la fin du mois, un millier des 2.600 salariés devraient être mis au chômage partiel pendant au moins cinq mois.
Dans une atmosphère tendue, Henri Blaffart leur a répondu que la mise en veilleuse des deux hauts-fourneaux de Florange ne serait que "temporaire". "Le groupe s'attachera à réunir toutes les conditions de nature à assurer un bon redémarrage du site (...), dès les premiers signes de reprise de l'activité" dans la sidérurgie, a-t-il tenté de les rassurer.
"L'exaspération des salariés du groupe en Lorraine commençe à se faire sentir" et "la direction va s'en apercevoir au cours des jours à venir" , a prévenu Jacky Mascelli, de la CGT de l'usine de Gandrange, où 575 des 1.100 emplois seront supprimés d'ici à la fin de l'année.
Le numéro un mondial de l'acier a annoncé hier une réduction de 50% de sa production en raison de la crise mondiale. Selon les syndicats, cette décision entraînera une mise au chômage partiel d'un millier de salariés de Florange pour une période évaluée entre cinq et 18 mois.
Lors d'un rassemblement devant les locaux de la direction d'ArcelorMittal, Edouard Martin, responsable CFDT et membre du comité européen d'entreprise, a jugé "inadmissible" le recours au chômage partiel auquel le groupe veut avoir recours dans quelques semaines.
Les cinq organisations syndicales présentes à Florange (CGT, CFDT, FO, CGC-CFE et CFTC) doivent se rencontrer dans l'après-midi pour définir les modalités de l'action à venir.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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