Témoignages Marche contre l'antisémitisme : loin des polémiques politiciennes, ces Français participeront aux cortèges

Depuis les premiers instants qui ont suivi son annonce, la marche parisienne contre l'antisémitisme suscite la controverse politique. Emmanuel Macron a annoncé qu'il ne s'y rendrait pas. Elisabeth Borne ou encore Olivier Véran y seront. Même chose pour Nicolas Sarkozy et François Hollande. La présence du Rassemblement national est fustigée par la gauche et embarrasse le camp présidentiel.

D'autres cortèges sont prévus ailleurs en France. Si ces polémiques politiciennes en dissuadent certains, d'autres au contraire affichent leur conviction. 

C'est le cas de Marcel Pouget, lui ne s'est pas posé la question : "Que ce soit les arabes ou les juifs, il faut que tout le monde se réunisse pour la paix parce qu'il y a assez de guerres comme ça !" À 82 ans, il sera devant la préfecture de Perpignan pour participer au rassemblement. Quant aux polémiques qui entourent l'évènement, cet ancien combattant de la guerre d'Algérie ne veut pas en entendre parler. "C'est encore la politique qui se met la dedans, estime Marcel Pouget. Moi j'ai passé plus de 24 mois en Algérie alors je sais ce que c'est que la politique. Il faut que les gens se réunissent pour qu'il y ait la paix dans le monde, il y a assez de malheureux, de gens qui se tuent pour qui ? Pour quoi ? Il y a eu la guerre de 39, 14-18... Mais les gens ne se souviennent pas de ça, ils ne pensent qu'à eux malheureusement. Il faut le faire parce que la jeunesse en a besoin !"

"Si les gens se réunissent pour la paix, que ce soit la droite, la gauche, le Rassemblement national, il ne faudrait pas que ça compte."

Marcel, qui compte participer à la marche parisienne

à franceinfo

Une partie de la jeunesse tient à participer aux rassemblements. Léa, 25 ans, sera à Paris, parce que c'est sa place, dit-elle : "Jai beaucoup hésité au regard de ce qu'il se passe dans la bande de Gaza. Je me demandais si c'était le moment mais vu les réactions qu'on peut voir dans l'espace public, les réactions de haine que ce conflit déclenche vis-à-vis de la population juive, je me dis que c'est super important d'y aller. J'y vais aussi parce que je ne supporte pas la récupération politique qui se fait autour de cette manifestation et pour crier à l'extrême droite qu'elle n'a pas sa place avec nous. C'est insoutenable que ces personnes osent venir." 

Selon les autorités, près de 1 250 actes antisémites ont été recensés dans le pays depuis le début du conflit.